The Lego Movie

Autant je suis allé voir The Monuments Men à reculons, autant j’étais remonté à bloc (sans jeu de mots) à l’idée de The Lego Movie. Il faut dire que j’avais vu pas mal d’extraits qui laissaient à penser que c’était bien con comme il faut. Je confirme: ça l’est.

Il faut dire que, sur le papier, The Lego Movie ressemble à un autre défi pour scénariste bourré, façon Battleship: “t’es pas cap de faire un film avec des Lego sur des Lego!” Quelqu’un a relevé le défi et le résultat est plutôt convaincant et très, très drôle.

Surtout sur la forme, en fait, parce que le fond reste très, très bateau: fondamentalement, c’est une parodie de Matrix. Avec un personnage principal – Emmet, l’ouvrier de chantier si moyen que ses “amis” admettent ne pas vraiment le connaître – qui se retrouve affublé d’un artefact seul capable d’empêcher la fin du monde.

Mais, à vrai dire, ce n’est pas très important: l’idée de génie est de recréer un monde de Lego qui se comportent, grosso modo, comme un monde de Lego: un univers composé des briques qui peuvent se recombiner. L’eau est composée de briques, les nuages sont composés de briques, même le soleil est composé de briques.

J’avais sérieusement ricané lorsque j’avais lu, il y a quelques semaines, que Fox News et d’autres médias conservateurs avaient accusé le film de colporter un message communiste parce que le méchant de l’histoire s’appelle Lord Business. Aujourd’hui, je rigole encore plus fort, parce qu’ils sont passé à côté du message réellement subversif du film: la création, l’imagination, tout est un remixage permanent.

Au reste, c’est quand même, à ma connaissance, le seul film qui réunit Gandalf, Dumbledore, Batman, Superman, Wonder Woman, Han Solo, Abraham Lincoln, Shaquile O’Neal et d’autres encore. Je ne sais pas encore trop comment les producteurs ont réussi ce tour de force.

Ce d’autant plus que certains acteurs, soit jouent leur propre rôle (enfin, voix), ou alors reprennent celui de leur “vrai” personnage (comme Billy Dee Williams, qui joue Lando Calrissian, ou Anthony Daniels, qui est C-3PO). Le film est d’ailleurs truffé de clins d’œils à d’autres films, comme Terminator ou Transformers, ou de bruitages avec la bouche.

Pour ces éléments et pour son décalage permanent, j’ai vraiment adoré The Lego Movie. Malgré le côté ouvertement commercial de l’exercice (c’est quand même une grosse pub de deux heures pour Lego), il porte un message très positif et le fait avec style.

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3 réflexions au sujet de “The Lego Movie”

  1. Ca me tentait bien aussi, mais je n’ai pas réussi à me bouger. Je soupçonne qu’il ne va plus passer très longtemps. Je le rattraperai plus tard.

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  2. J’ai adoré, mes gamins aussi. Sans vouloir dévoiler la fin, les papas qui ont refilé, la main tremblante, leurs vieux legos à leur progéniture destructrice sont en plein dans la cible.

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