Une mission habitée sur Mars qui tourne mal, un astronaute laissé pour mort sur la surface de la planète et la survie à tout prix pendant plus de 500 jours, tels sont les thèmes de The Martian, dernier film de Ridley Scott, avec Matt Damon dans le rôle-titre.

C’était notre première sortie ciné depuis longtemps – Avengers 2, il me semble – et j’ai bien aimé. On est dans une science-fiction qui lorgne vers la hard-science, c’est-à-dire une science crédible – à défaut d’être exacte – basés sur des concepts solides plutôt que sur une hypertechnologie plus à sa place dans Harry Potter que dans un module de la NASA.

Le défaut de l’exercice, c’est qu’on a un film ancré dans un présent – de 2015 – immuable alors que la réalisation d’un projet tel que l’établissement d’une base martienne est au moins dix ou vingt ans devant nous. Mais bon, c’est un parti-pris qui a aussi l’avantage d’ancrer cet aspect crédible.

Les paysages martiens sont superbes, les acteurs jouent de façon vraisemblable, il y a pas mal d’humour et une dose surprennement faible de pathos et de patriotisme à deux balles, même si le film joue à l’évidence sur des thèmes très américains – triompher de la Nature Hostile malgré tout.

Par contre, je n’achèterai pas la bande-son, qui repose quasi-exclusivement sur des vieux succès du disco – certes qualifiés par le héros de musique de merde, mais qu’il passe tout de même en boucle parce qu’il n’a que ça. Ce qui semble d’ailleurs être la seule invraisemblance du film, mais passons.

The Martian, qui est basé sur un bouquin récent, mais que je n’ai pas lu, est donc un bon film de science-fiction que je recommande à ceux qui aiment leurs voyages dans l’espace à bord de boîtes de conserves mal isolées plutôt qu’avec des vaisseaux ultrafuturistes.

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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