Les résolutions de début d’année, c’est un peu comme les promesses électorales: elles n’engagent que ceux qui y croient. Un an après mon second article sur l’impératif de légèreté que je m’étais imposé, force m’est de constater qu’une fois de plus, le bilan est mitigé.

Certes, je n’ai pas fait de “gros” achats: mon ordi de bureau (acheté au printemps 2008) et son collègue portable (automne 2009) sont toujours là, fidèles au poste, et je n’ai pas cédé à la tentation de l’iPhone 5S. Par contre, l’iPad Air, si. Deux fois. Bon, c’est pour remplacer des tablettes de première génération, qui sont parties chez des gens qui n’en avaient pas, mais quand même.

J’ai également acheté un appareil photo reflex d’occasion (un Canon EOS 550D), ce qui ne porterait pas tant à conséquence si je ne lui avais pas acheté deux objectifs, dans la foulée. Avec la conséquence pas-si-inattendue que ça fait une catégorie de gadgets supplémentaire qui me font de l’œil… Au moins, je fais des meilleures photos de concert, maintenant.

Il y a aussi le vélo électrique, c’est vrai. Ça part d’un bon sentiment et j’espère qu’il va permettre de réduire un autre impact, celui des trajets en voiture, mais faudra voir à l’usage si mon Plan Génial fonctionne. Pour le moment, comme je m’en sers en remplacement de mon vélo traditionnel, ça a plutôt tendance à faire augmenter mon bilan carbone.

Par contre, j’ai quand même commencé l’année en revendant (pour un prix dérisoire) mon ancien MacBook Pro et un eeePC, qui tous deux prenaient la poussière. Sans trop du surprise, le G4 me reste sur les bras (et je n’ai même pas essayé de fourguer l’écran); je pense qu’il va aller au “point récupération” de la commune, qui a le bon goût de tenter de revendre les appareils électroniques encore en activité.

À ce stade, mon pire ennemi n’est pas tant l’épidémie de fièvre acheteuse qui peut me saisir parfois (façon “IT MUST BE MINE!” ou “SHUT UP AND TAKE MY MONEY!”), mais plus une intense procrastination à l’idée de vouloir débarrasser les vieilleries. Il faudrait que je fasse un inventaire. Il faudrait que je trie. Il faudrait que j’aille voir les nouveaux LOLcats. Devinez qui gagne…

C’est vraiment problématique, parce que le bazar inutile s’accumule: nous devons avoir encore l’équivalent d’une pleine bibliothèque en cassettes VHS et je ne parle même pas des films sur des formats plus récents que nous ne reverrons (voire, que nous ne verrons) jamais. Les bouquins et les bandes dessinées sont aussi un problème, ce d’autant plus qu’on a tendance à les purger régulièrement, mais ça n’empêche pas que celles qu’on aime, on les garde.

Autre point sur lequel un impératif de légèreté se profile: mon poids. Ces temps-ci, je frôle le quintal, ce qui est un tantinet excessif quand on dépasse d’une virgule le mètre huitante. Le problème est que je commence à arriver à un âge où ce genre de facétie commence à avoir un impact sur ma santé, il deviendrait donc important qu’au cours de l’année qui vient, j’arrive à larguer au moins dix kilos.

Le souci, c’est que j’ai beaucoup de mal avec des concepts tel que “faire du sport” (à part le vélo pour aller et revenir du bureau) et “faire un régime”. J’avais un temps envisagé la méthode du “jeûne intermittent“, mais ça me paraît foireux (en plus du fait que je suis trop bordélique pour faire du systématique). À la place, je vais surtout essayer de manger moins (et mieux), ainsi que de bouger plus, sans aller jusqu’à m’inscrire dans un club de gym (perspective qui m’horrifie passablement, je dois dire).

Je soupçonne que, plus que ma tendance à accumuler du bordel, toutes ces questions mettent plutôt en lumière mon incapacité chronique à l’organisation, due en grande partie à une tendance tenace à la procrastination par réseau interposé. C’est donc tout de la faute d’Internet!

(Photo: “Compulsive Hoarding Apartment” par Grap via Wikimedia Commons, sous licence Creative Commons partage dans les mêmes conditions.)

Pour soutenir Blog à part / Erdorin:

Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).

Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay ou sur uTip. Je suis également présent sur Patreon et sur KissKissBankBank pour des soutiens sur la longue durée.