Le Vélib’ à Genève?

À en croire mon semi-torchon matinal favori, j’ai nommé la Tribune de Genève, la Ville de Genève souhaite installer des Vélibs. Je suis dubitatif.

J’ai testé le Vélib’ à Paris; c’est très chouette, principalement parce que Paris est une ville qui n’a pas été conçue pour les vélos – pas depuis très longtemps, en tous cas. Il y a donc un petit côté “explorateur en contrées inconnues”, y compris le danger de se faire bouffer par les fauves (dans le cas présent, les autres usagers de la route, qui semblent incapable de percevoir tout ce qui fait moins d’une demi-tonne).

À Genève, la situation est différente. Bon gré mal gré, les gens ont l’habitude de voir des deux-roues et font attention. Il y a des pistes cyclables décemment indiquées et des endroits pour garer les vélos. Il y a aussi des transports publics qui couvrent une bonne surface du canton.

Il y a aussi la question non négligeable du coût. Je ne sais pas si les chiffres cités dans l’article sont crédibles (3.4 millions à l’achat, 1.9 million par ans à l’entretien), mais c’est massif. À Paris, une partie du budget est couvert par des recettes publicitaires: les stations de Vélib’ servent à nous matraquer encore plus avec de la publicité qui ne sert à rien. Ce n’est pas fait pour rassurer l’antipub qui ne sommeille que d’un œil en moi.

De toute façon, pour moi qui suis déjà cycliste, ça ne changera pas grand-chose. Mais, si je suis assez favorable, dans l’absolu, à toute idée qui fait la promotion de la mobilité douce, autant cette histoire me donne l’impression de magistrats qui cèdent à un effet de mode.

En même temps, c’est Genève; ce n’est pas comme si c’était un comportement nouveau…

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2 réflexions au sujet de “Le Vélib’ à Genève?”

  1. Pour info, j’ai bossé sur les appels d’offre des vélos parisiens ; ce n’est pas “une partie” du budget qui est couverte par la pub : c’est carrément le fournisseur des vélos qui REVERSE de l’argent à la Mairie de Paris, sur ce qu’il gagne grâce à la publicité. Dont acte.

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