Lifesigns

La mode semble être aux groupes éponymes de leurs albums (comme j’ai appris qu’on dit en vrai, quand on a des lettres), témoin Lifesigns (attention: autoplay), un trio de musiciens anglais expérimentés qui se lancent dans “un nouveau genre de rock progressif”. Mouais, c’est eux qui le disent, parce que leur nouveau prog ressemble fichtrement à l’ancien néo-prog!

Pas que ce soit un mal, notez bien, mais par rapport à l’inventivité et à l’énergie d’un Haken ou d’un Frost*, on est un peu en droit d’être un peu déçu. Enfin, soyons plus honnête: je suis un peu déçu. En même temps, depuis le temps, vous devriez savoir que je suis un chieur, surtout en matière de rock progressif. Et du reste. En matière de tout, en fait. 

Pour en revenir à Lifesigns, le rock progressif que propose le groupe est quelque part à mi-chemin entre le néo-prog traditionnel, façon début des années 1990 (Enchant, les débuts de Spock’s Beard et autres) et des groupes plus typés eighties, comme Alan Parsons Project. Soyons positif: en matière de rétro-prog, ce n’est pas exactement le chemin le plus exploré.

L’album ne compte que cinq morceaux, pour un total d’environ cinquante-quatre minutes; le calcul est vite fait, onze minutes de moyenne, avec en fait assez peu d’écart: les pistes font entre onze et treize minutes. Pas de miracle: c’est bien du rock progressif et les musiciens, emmenés par le clavier John Young (qui a déjà tourné avec au moins un million de groupes), prennent leur temps pour poser leurs compositions.

Même si, dans l’absolu, j’affiche une déception certaine, surtout au vu des promesses du groupe sur leur page web (toujours se méfier des pages web…), je m’en voudrais de trop taper sur cet album: si on aime le rock progressif, les belles mélodies et les ambiances très green and pleasant landLifesigns est très agréable. Il bénéficie d’une production de bonne qualité et d’une interprétation irréprochable.

Sans aller jusqu’à ramener la Loi de Sturgeon sur le devant de la scène, il est un peu normal que la plus grande partie des albums que je chronique ne soit à mes yeux (enfin, surtout à mes oreilles), “peu originaux”. N’est pas révolutionnaire qui veut, surtout s’il faut en plus être audible (et plaire à tonton Alias). Lifesigns fait partie de ces galettes qui ne révolutionneront pas le genre, mais qui sont fait avec cœur et talent.

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