De temps en temps, ça fait du bien de lâcher les bourrins et, Antagonise – second album des Hollandais de Mayan (également adepte des graphies alternatives avec MaYaN), découvert grâce à Progressive Area – fait ça très bien, avec en prime une coloration très politique.

Mayan, c’est du métal symphonique qui s’aventure quelque peu sur les plate-bandes du métal progressif et du death mélodique, avec voix masculines growls et claires – un peu comme un Symphony X qui s’inspirerait de Dream Theater. Ce n’est pas forcément très original, mais c’est efficace.

Derrière une pochette très impressionnante, Antagonise compte onze pistes – plus une en bonus, « Descry », qui a l’originalité de se placer en tout début d’album et de lui offrir une intro instrumentale bien épique. Comme il se doit dans ce genre, on a une alternance de morceaux courts et de pistes moyennes à longues (entre six et huit minutes), pour un total de presque soixante-cinq minutes.

Il faut dire ce qui est: original ou pas, Mayan sait jouer avec les différentes ambiances qui composent leur genre de prédilection. On a beaucoup de passages bien épiques (« Bloodline Forfeit », « Redemption ». Devil in Disguise »), des constructions pas mal alambiquées et progressives (« Burn Your Witches », « Human Sacrifice »), le tout appuyé par des musiciens plus que compétents, notamment une section rythmique implacable, et servi par une production à grand spectacle.

Après, si on a du mal avec les sonorités death, notamment les voix, il y a des passages qui risquent de faire grincer des dents. Je pense qu’il y a quelques années, j’aurais été de ceux-ci, mais comme je le mentionnais il y a peu en commentaire, les voix growls, c’est un goût acquis. On s’y fait, à la longue. Et, pour ceux qui n’aiment pas ça, il y a toujours l’interlude Bel Canto « Insano »…

Du coup, je suis plutôt d’accord avec la chronique du collègue: Antagonise est un excellent album, suffisamment varié pour ne pas fatiguer sur la distance – et avec plus d’une heure de durée, c’est un exploit. Les amateurs de métal symphonique qui mord devraient se ruer dessus, genre hier.

Bonus: la lyrics video de « Faceless Spies », dernière piste de l’album:

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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