Night of the Prog VI, Lorelei

Cet article est le numéro 1 d'une série de 3 intitulée Lorelei 2011

C’est rien de dire que d’aller de Genève à la riante métropole de Sankt Goarshausen, non loin du site de la Lorelei, est une expédition : trois changements de train, plus de huit heures de trajet. Rien que du bonheur ! Surtout quand il y a deux ICE qui partent de Bâle vers Frankfurt à dix minutes de distance, que leurs numéros ne sont pas indiqués et qu’on prend le mauvais. Qui ne va pas à Frankfurt Hauptbahnhof, mais à Frankfurt Flughafen et que, suite à des portes bloquées, on rate la correspondance. Rien que du bonheur, je vous dis.

Bref, du coup, on est arrivé en retard. Mais une fois sur place, le site de ce sixième Night of the Prog Festival est juste magnifique : une sorte de vaste amphithéâtre bénéficiant d’une bonne acoustique. Les seuls soucis sonores sont des basses un peu trop enthousiastes et des claviers qui peinent à être entendus dès qu’il ne sont plus tous seuls à jouer. À la vérité, je soupçonne que c’est en grande partie dû à notre choix de FBDM : tout devant, contre la rambarde – et donc à douze centimètres des caissons de basse. La fan-attitude, ça s’assume.

Un des gros défauts du site est qu’il n’existe qu’un seul coin toilettes, ce qui n’est pas toujours évident à gérer après un nombre pas forcément raisonnable de bières. Le site n’a également que deux stands de nourriture, proposant un régime à base de viande (steak ou saucisses) et de frites ; les végétariens n’ont plus qu’à brouter la pelouse, merci pour eux.

Le plus gros souci, en fait, c’est d’arriver sur place : le site est situé en hauteur, à trois bornes de la ville de Sankt Goarshausen; il y a bien un bus mais, dans les bons jours, il passe toutes heures. Le soir, il y a heureusement une navette (payante), mais ce n’est très bien indiqué, ni sur le site Internet, ni sur place ; au vu de la taille de l’événement, l’organisation aurait pu faire un effort – au moins de signalisation.

Le côté presque comique, c’est l’âge moyen du public : je devais être dans le tiers inférieur, du haut de mes 44 ans. La blague du week-end : pour faire baisser la moyenne d’âge, les prog-heads sont venus avec leurs enfants. Le plus rigolo, c’est que certains groupes, comme Haken, Riverside ou Sky Architect, sont presque une génération plus jeunes que leur public. Il y avait dans la foule un certain nombre de porteurs de t-shirts qui n’auraient pas eu intérêt à se retrouver seuls avec moi dans une rue sombre : Frost*, Indukti, Fates Warning, Fields of the Nephilim

Note pour la prochaine fois : prévoir un chapeau, minimum. On avait un peu tout prévu en cas de pluie, qui était une probabilité assez forte et qui, au final, nous aura foutu une paix royale, pas que le soleil allait cogner méchant. Résultat : malgré la crème solaire, je rentre avec (en guise de souvenir) un coup de soleil sur la nuque et la clairière capillaire en formation (avancée ; les drames de la déforestation…).

Le week-end m’a permis de revoir Acritarche et, avec lui, une grosse délégation de Belges prog-résistants. Avertissement sans frais : si vous les croisez en concert, méfiez-vous : le fan belge a beaucoup de points communs avec l’hippopotame en rut. J’entends par là que se mettre entre lui et l’objet de son désir – ou dans les parages immédiats de l’un ou de l’autre – c’est mettre sa vie en danger. Pour tout dire, je ne savais pas qu’on pouvait pogoter sur du iQ…

J’ai enfin pu rencontrer Denis Longo, de Progressive Area, ainsi que pas mal d’autres fans francophones de prog – même certains qui connaissent ce blog, c’est dire !

Mais bon, assez parlé de moi, entrons dans l’arène !

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Martigan / Sky Architect / Threshold / Riverside / Eloy au festival Night of the Prog VI

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