Je crois que je vais me finir par me créer une macro – un raccourci-clavier, si vous préférez – pour les critiques d’album qui entrent dans la catégorie « pas original, mais plaisant ». Vous l’aurez deviné, Heavenly Ecstasy, dernier album des Norvégiens de Pagan’s Mind, entre dans cette fort encombrée catégorie.

Entre parenthèses, la catégorie des bons groupes de métal norvégiens aussi commence à être sérieusement encombrée, mais je m’en plains moins.

Bref, Pagan’s Mind propose un power-métal mélodique, tirant parfois sur le progressif, parfois sur le mélodique, dominé principalement par un duo clavier-guitare qui nous vaut des soli somptueux. C’est heureux, parce qu’à part ça, le métal de Pagan’s Mind reste spectaculairement basique, sur des principes hérités des années 1980 et à peine dépoussiérés depuis.

Heavenly Ecstasy, c’est treize morceaux plutôt courts (entre cinq et six minutes), taillés dans un métal basique, mais puissant et très mélodique, qui rappellent un peu les débuts de Symphony X. Alors, certes, on a des morceaux comme « Revelation to the End » ou « Power of Mindscape » qui flirtent avec un métal progressif a minima, mais on est quand même loin des pointures du genre et le style général est plutôt à chercher du côté d’un « Eyes of Fire » ou « Live Your Life Like a Dream », dont même les titres font style genre.

Cela dit, Pagan’s Mind sait de quoi il parle et production et interprétation sont de très haute tenue – surtout, comme mentionné, les parties de guitare et de clavier. Du coup, Heavenly Ecstasy reste un album agréable à écouter pour qui aime le métal mélodique, mais celui qui y recherche quelque chose de plus progressif, risque la déception.

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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