C’est malin! Écrire l’article précédent sur Hearts of Iron 3 m’a donné envie d’y rejouer. Voilà donc une petite semaine qu’à la tête de l’Allemagne, je ravage l’Europe et le Proche-Orient en chantonnant du Rammstein. Je trouve ça plus rigolo que Wagner. Mais passons.

Dans l’absolu, je ne retire rien de l’essence de mon billet: ce jeu est un monstre de complexité avec une courbe d’apprentissage ressemblant aux falaises de Douvres vues depuis la mer, affublé d’une intelligence artificielle très aléatoire. Par contre, après plus d’heures de jeu et de combats épiques à l’échelle d’un continent, je commence à un peu mieux percevoir les subtilités du bidule.

Dans un premier temps, mon erreur a sans doute été de vouloir jouer avec une puissance mineure, comme l’Argentine. Le débutant a meilleur temps de commencer avec une grande puissance, comme les États-Unis (si on aime attendre et voir) ou l’Allemagne (si on est plus du genre bourrin). J’ai donc choisi l’Allemagne.

Soyons clair, pour un semi-débutant comme moi, l’Allemagne, c’est idéal: c’est vraiment une nation de Gros Bill, avec une tonne de Leadership pour la recherche et l’espionnage et des wagons de capacité industrielle pour pondre des divisions blindées à la chaîne. Il faut être con comme un nazi (ou comme l’IA) pour arriver à se bananer avec l’Allemagne.

En fait, le truc à comprendre, pour les combats, c’est comment construire des structures de commandement efficaces. C’est la grosse différence d’avec Hearts of Iron 2 et ça nécessite pas mal de tâtonnements pour parvenir à quelque chose d’acceptable (et beaucoup de tâtonnements pour arriver à une structure réellement efficace). Le gros problème est que ça fait partie des éléments d’interface qui sont abominablement difficiles à gérer et où l’IA ne fait rien pour arranger les choses.

J’ai fini par m’en tirer en regroupant toutes mes divisions blindées en plusieurs corps, eux-mêmes imbriqués en une armée rapide, qui est aller conquérir tout le nord de la Russie avant de fondre sur Moscou, pendant que l’infanterie “tenait” le front plus au sud. Je ne vous parle que de Barbarossa, l’invasion de l’URSS, parce que le reste est un peu une promenade de santé (une fois qu’on a compris qu’il faut défendre la frontière française, sinon on se retrouve avec du bleu jusqu’à Hambourg).

Une bonne organisation permet également d’être plus flexible sur les objectifs à atteindre; jongler avec les objectifs et gérer les bêtises de l’IA fait partie des défis majeurs – ce qui est agaçant, mais permet également d’être un peu actif pendant les batailles, plutôt que de regarder les armées avancer en mangeant des chips…

L’autre élément difficile à gérer, c’est l’approvisionnement. Hearts of Iron 2 avait un système abstrait, quantifié par la capacité de transport; ici, c’est plus taquin: chaque unité a ses réserves et il faut faire en sorte que l’intendance suive. Ce qui inclut souvent de devoir construire ou améliorer de l’infrastructure là où il n’y en a pas ou peu.

Bref, vous l’aurez compris, je ne vais pas tout de suite ranger Hearts of Iron 3 dans un placard virtuel. Je ne suis pas sûr que ce jeu va me passionner autant que le précédent, mais ce n’est plus la grosse déception.

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