The Long Escape: The Triptych

J’ai beau me targuer d’une certaine éthique dans mes chroniques musicales, je ne suis pas à l’abri de certaines formes de copinage. Ainsi, The Triptych, dernier album du groupe français The Long Escape, m’a été recommandé par Saint Épondyle, du blog voisin Cosmo[†]Orbüs, dont il est le photographe officiel (de groupe, pas du blog).

Cela dit, le copinage ne suffit pas et si je parle de cet album ici, c’est bien parce qu’il me plaît. Son rock se situe dans la zone floue qui borde les sous-genres alternatif, progressif et métal: le petit côté énervé façon “révolte adolescente” du rock alternatif, la technicité et les constructions alambiquées du prog et les grosses guitares qui mordent du métal.

Certains morceaux me font un peu penser à Tool dans son côté technique et hypnotique (“Return to Chaos”, “Low Class Citizen”), mais aussi, pour d’autres, au récemment découvert Chaos Divine, pour le mélange homogène de genres différents (“New Beginning” ou “Upon the Head”).

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Chaos Divine: The Human Connection

Je ne sais pas si c’est parce qu’ils sont australiens, mais, avec leur nouvel album The Human Connection, les cinq chevelus de Chaos Divine sont très doués pour faire de la musique qui met la tête à l’envers. Découvert grâce aux bons soins de Denis, de Progressive Area, ce groupe produit un métal progressif très enthousiasmant, puissant, parfois brutal, bourré d’énergie et, sans être un parangon d’originalité, truffé de petites trouvailles qui font bien.

Mélange de vocaux clairs et growlés, de métal progressif bien tarabiscoté et de mélodies extrêmement accrocheuses, The Human Connection, derrière une fort belle pochette, est une de ces bonnes surprises venues de nulle part (c’est dans la banlieue de Perth). Il y en a vraiment pour tous les goûts: les amateurs de métal mélodique, comme les fans de progressif qui ne rechignent pas sur le brutal, à mi-chemin entre Opeth et Dream Theater.

Ce qui est surtout frappant avec Chaos Divine, c’est qu’ils ne font pas semblant: quand ça growle, ça hurle méchant (“Invert Evolution” par exemple); quand ça donne dans le métal progressif acrobatique (“At the Ringing of the Siren” ou “No Road Home (Solastalgia)”), ça voltige dans tous les sens; et quand ça fait dans le mélodique (comme sur “Chasing Shadows” ou “Silence”, dont le refrain rappelle curieusement Enchant, groupe de néo-prog US), les anciens maîtres du hard-FM peuvent s’accrocher à leurs arpèges.

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