The Healing Road: Backdrop

Il y a des jours comme ça où, au hasard d’un mot-clé, on découvre des trucs bizarres. Témoin un article de Progressive Area sur Backdrop, le dernier album en date de The Healing Road, décrit comme étant “pour les fans de Mike Oldfield”. C’est en même temps très vrai et très optimiste.

Perhaps: Volume Two

Il y a un an, une bande de potes originaires de Boston se lançait dans la production d’un petit album de rock progressif improvisé, sous le nom de Perhaps. Cet album, c’était Volume One, qui se taillait alors un petit succès d’estime par son approche radicale. Il y a quelques semaines, Volume Two est sorti et il montre à mon avis les limites du genre.

Enfin, c’est surtout qu’à mon humble avis, ce deuxième album va bien plus loin dans le côté improvisation et déconstruit et, du coup, il m’apparaît comme très décousu, partant réellement dans tous les sens, avec moins de parties mélodiques qui éveillent mon intention.

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Athelstone: The Quiet Before the Storm

The Quiet Before the Storm, du trio maltais Athelstone, est un de ces albums que j’achète sur la foi de critiques plus passionnées que raisonnées, généralement à base de name-dropping enthousiaste et de comparaisons pas toujours pertinentes. Parfois, je le regrette, parfois pas; le plus souvent, je suis perplexe.

C’est le cas ici; non que l’album soit mauvais, mais la classification “Eclectic Prog” attribuée à ce groupe par ProgArchives est un assez bon résumé. Athelstone y livre un mélange instrumental de rock progressif à l’ancienne, de métal et de jazz; on a vu moins éclectique, en effet.

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Alms: Beyond

Le FBDM de Mike Oldfield a encore frappé, cette fois avec Beyond, un mini-album instrumental du projet ALMS – autrement dit, du multi-instrumentiste espagnol Aitor Lucena – via une chronique plutôt positive parue dans Progarchives.

Je serais moins enthousiaste. Disons les choses ainsi: avec Beyond, ALMS démontre une grande quantité de bonnes idées, mais également beaucoup de mauvaises, ainsi que de quelques faiblesses flagrantes d’exécution. Je n’ai rien contre les groupes d’une seule personne, mais là, ça s’entend quand même un peu trop.

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Deep in Thought: Verses

Recommandé par des chroniques de Progarchives, cet album Verses du projet Deep in Thought est une très belle découverte dans le domaine post-rock/post-métal instrumental, tendance atmosphérique, ce à un prix défiant toute concurrence.

Deep in Thought, c’est le projet de Lucas Keller, un multi-instrumentiste allemand qui signe là son deuxième album – tous deux sont disponibles sous licence Creative Commons – dans un style qui, s’il n’est pas follement original, fait montre d’une très belle maîtrise de composition.

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Lost Kite

Des fois, je suis un peu concon. OK; souvent. Par exemple, quand on me parle d’un groupe que je ne connais pas et qu’on le compare à, mettons, Mike Oldfield, il me faut à peu près zéro virgule sept secondes pour hurler “SHUT UP AND TAKE MY MONEY!”. Et c’est comme cela que je me suis retrouvé avec le premier album, éponyme et autoproduit, de Lost Kite.

Lost Kite, c’est un projet suédois, un duo père et fils qui s’est retrouvé sur l’amour du rock progressif des années septante, mais plutôt tendance grandes plages instrumentales planantes que trucs qui sautillent avec beaucoup de drogues. Lost Kite – l’album, donc – comporte quatre pistes pour un total dépassant les quarante minutes.

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Equus: Wie er in die Welt kam

J’aime bien me tenir informé sur l’actualité musicale, surtout locale et régionale, mais ça ne fonctionne pas toujours. Dans le cas présent, c’est en faisant des recherches sur le nouvel album de [bleu] que j’ai découvert Wie er in die Welt kam, le nouvel (et, techniquement, unique) album du groupe genevois Equus, dont j’avais chroniqué l’EP Eutheria il y a pas mal de temps.

Si Eutheria donnait dans le post-rock instrumental plutôt classique, Wie er in die Welt kam, paru en 2011, est beaucoup plus curieux, car se voulant une bande originale pour le film muet allemand Der Golem de 1920.

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Lilium Sova: Epic Morning

Je vous ai déjà parlé du groupe genevois Lilium Sova – mais si, lors du concert de Tides from Nebula, dont ils assuraient la première partie – et de leur rock ultra-énergique aux confins du post-métal bruitiste et du jazz progressif déjanté. Il se trouve que le concert en question était en quelque sorte le prélude à la sortie de leur deuxième album, Epic Morning.

Autant dire que la musique de Lilium Sova n’est pas exactement du easy listening: sur une base de batterie, basse et saxophone (mais avec une palanquée de musiciens invités pour élargir la palette sonore), on a donc droit à une sorte de post-métal expérimental et dense, en grande partie instrumental, une musique aussi hallucinante qu’hallucinée, avec changements de rythmes multiples et mélodies discordantes.

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Perhaps: Volume One

C’est l’histoire d’un petit groupe qui sort un petit album et qui déclenche un petit ouragan dans le microcosme du rock progressif. Ce groupe, un trio originaire de Boston, c’est Perhaps et l’album en question, c’est Volume One, trente-sept minutes d’un rock progressif psychédélique instrumental barré de la tête.

En fait, c’est un peu comme si le fruit adolescent des amours bâtardes de Yes et de King Crimson se mettait à faire du post-rock ou du math-rock avec des potes dans un garage. On y trouve des sonorités typiquement yessiennes – notamment un jeu de guitare à la Steve Howe – avec le goût de la dissonance et des compositions alambiquées (et du saxophone en pagaille), le tout virant à la jam-session enregistrée sur une cassette audio analogique.

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Maserati: VII

Septième album, donc, pour les post-rockers américains de Maserati qui, en toute logique, l’ont intitulé VII. Je vous rassure tout de suite: leur musique est quand même un poil plus originale que cela. Le groupe poursuit ici son évolution logique, du post-rock instrumental vers des contrées qui rappellent le rock électronique de Tangerine Dream et, par la même, viennent quelque peu piétiner les plate-bandes d’un God Is An Astronaut.

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Kettlespider: Avadante

C’est curieux, mais après une certaine quantité de baffes musicales prises ces dernières années en provenance de l’Australie – dont la dernière en date est Breaking Orbit – j’ai cessé de considérer l’Australie comme une terre quelque peu reculée dans la galaxie du rock progressif. Avadante, du groupe de rock progressif instrumental Kettlespider, vient confirmer cette impression.

Alors certes, ce n’est pas le même niveau (faut pas rêver!); ce n’est pas le même style non plus. Kettlespider propose donc un rock progressif expérimental moderne, très orienté sur les guitares – au point que ça ressemble presque à un album de guitare-hero qui ferait du prog au lieu de métal, avec une sensibilité à la Joe Satriani plutôt qu’une affinité à la descente de manche sportive.

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Änglagård: Viljans Öga

Or donc, je ne connaissais pas Änglagård, groupe de rock progressif suédois – ou si peu. C’est corrigé avec leur nouvel album, Viljans Öga, qui déboule sur les platines après plus de quinze ans d’interruption. Oh, j’avais bien le live Buried Alive, mais il ne m’avait pas laissé un souvenir marquant, ce qui n’est pas le cas de cet album.

Bon, ce n’est pas non plus l’enthousiasme à superlatif des grands soirs, mais les quatre morceaux instrumentaux de cet album (entre douze et seize minutes pièce, tout de même!), qui empruntent autant à la grande tradition du rock progressif dit “symphonique” des années 1970 qu’à un artiste comme Mike Oldfield sont plutôt sympathiques et, plus je les écoute, plus je les apprécie.

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Mendel: Subliminal Colors

Tiens, voici encore un groupe intéressant à découvrir pour pas grand-chose, voire rien du tout: Mendel, dont le premier album de métal instrumental, Subliminal Colors, est disponible au téléchargement gratuit sur Bandcamp.

Mendel, c’est surtout Mendel bij de Leij, un guitariste néerlandais de même pas vingt-cinq printemps, qui donne dans la descente de cordes comme d’autres dans la descente de bières, mais en plus mélodique. Du coup, cet album a les défauts de ses qualités: il ressemble plus à un solo de guitare de 72 minutes qu’à une réelle composition.

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Frames: In Via

Deuxième album de Frames, formation allemande de post-rock instrumental, In Via corrige un certain nombres de faiblesses de Mosaik, son premier album, et apporte quelques changements de directions, parfois bienvenus, mais aussi plutôt convenus. C’est un peu dommage, quelque part, mais pas rédhibitoire non plus.

Déjà, le style de Frames a quelque peu glissé du post-rock planant à la God Is An Astronaut vers quelque chose de plus rugueux, avec des guitares plus agressives – bref, de plus post-métal. Alors certes, on trouve toujours une dose assez spectaculaire de claviers (et de violon) dans l’album et des morceaux aériens, comme “Calm Wisdom” ou “Stir”, mais on sent que ce n’est plus le seul sujet.

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Leech: If We Get There One Day, Would You Please Open The Gates?

Le moins qu’on puisse dire avec Leech, c’est qu’ils ne se pressent pas pour faire des albums: If We Get There One Day, Would You Please Open The Gates? est leur quatrième en quatorze ans. Normal, me direz-vous: ce sont des Suisses! Ha, ha, humour. Bon. En même temps, celui-ci et le précédent sont vraiment bien foutus, ce n’est donc pas très gênant.

Leech est donc un groupe de post-rock suisse (rien qu’au titre de l’album, on aurait pu s’en douter), dans la lignée d’un God Is An Astronaut, chose qui éveille tout de suite chez moi un intérêt certain. Leur précédent album, The Stolen View, avait fait plus qu’attirer mon attention à l’époque.

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Quantum Sphere: The Space Adventures Of Pyjama Boy

Honnêtement, si le groupe londonien Quantum Sphere et son premier album The Space Adventures of Pyjama Boy n’est pas un exemple flagrant d’un archétype tout droit tiré de la page de Cracked.com sur le rock progressif (section “How to Form Your Own Prog Band”), je ne sais pas trop ce que c’est! Ah, si: un très bon groupe de métal progressif instrumental aux thèmes de science-fiction.

Autant dire cependant que ce n’est pas exactement du métal progressif pour débutants: on est plus proche du djent à la Meshuggah ou Uneven Structure que du Dream Theater de nos grands-mères. Structures complexes et syncopées, avec des morceaux plutôt courts (neuf au total, pour un peu plus de quarante minutes) – ce qui est un plutôt bon choix, vu que c’est un style qui peut fatiguer rapidement.

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Dumbsaint: Something That You Feel Will Find Its Own Form

Soyons réaliste: le post-rock n’est pas un genre musical connu pour sa variété ni sa grande originalité. Pourtant, à cette aune, ce premier album de Dumbsaint, intitulé (dans un style d’ailleurs très post-rock) Something That You Feel Will Find Its Own Form et disponible sur Bandcamp pour un prix très raisonnable, est plutôt réussi.

Le trio australien, signé sur le même label que Sleepmakeswaves et Pirate (Bird’s Robe Collective), propose une musique en grande partie instrumentale, complexe et dotée d’une solide section rythmique qui rappelle un peu le Maserati de Inventions for a New Season, avec juste le soupçon d’inventivité musicale qui arrive à le démarquer de ses principaux collègues de genre.

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JT Bruce: Ruined Subjects

Tiens, puisque j’en parlais tout récemment, parmi les albums récupérés sur Jamendo, il y a Ruined Subjects, le dernier en date de JT Bruce, compositeur américain de métal instrumental et également réalisateurs de films. Cet album, modestement baptisé “EP” alors qu’il tutoie les 50 minutes, inclut une vingtaine de morceaux composés ces six dernières années: versions alternatives, musiques de film et autres démos.

Disons-le: il y a à boire et à manger dans cet album et s’il est en général plutôt agréable, il y a un ou deux morceaux que j’ai trouvés carrément imbitables (le fort bien – mais fort peu délicatement – nommé “Retarded Retard” et, dans une moindre mesure, “Umlaut Ampersand”). Fort heureusement, ce sont un peu les seuls.

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Raupi: Age of Reason

Autre groupe découvert au hasard de mes recherches sur Jamendo via son dernier album en date, Age of Reason, Raupi est l’illustration à la fois de ce qui est bien est moins bien sur cette plateforme. “Bien”, car le métal progressif instrumental teinté de jazz de Age of Reason est réellement de bonne qualité et “moins bien” parce qu’à part un nom et un vague lien sur YouTube, le site ne mentionne absolument rien en guide de biographie – et ce ne sont pas les critiques en ligne (inexistantes) qui m’en diront plus.

Raupi semble en fait être le travail du guitariste allemand Dennis “Jazzpirate” Müller, dont le site web parle principalement de musique et de sciences. La combinaison ferait immédiatement penser au math rock, sauf qu’ici, on est bien dans le domaine d’un métal instrumental à la Liquid Tension Experiment (ou, pour parler d’un autre artiste présent sur Jamendo, JT Bruce) certes complexe, mais pas particulièrement abscons non plus.

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Uranian: La Ciudad de los Sueños

Il semblerait qu’après les Scandinaves et l’Europe de l’est, ma nouvelle destination musicale de prédilection soit l’Espagne et l’Amérique latine, puisque Uranian est un groupe argentin. Cela dit, question exotisme, vous repasserez, car La Ciudad de los Sueños est entièrement instrumental.

Musicalement parlant, ce n’est pas très exotique non plus, car il s’agit là d’un métal progressif certes de très bonne facture, mais qui emprunte beaucoup aux inspirations habituelles du genre (comprenez: Dream Theater) et à d’autres champions du métal instrumental, comme les guitar-heroes des années 1980.

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