Steve Hogarth & Richard Barbieri: Not the Weapon but the Hand

Encore un album bizarre. Ça devrait être le dernier avant un moment. J’espère. Donc, Not the Weapon but the Hand est le fruit de la collaboration entre Steve Hogarth et Richard Barbieri. Si le premier évoque instantanément Marillion, le second me fait immanquablement penser à la variété italienne, qui m’est moins insupportable que la variété française pour la seule raison que je n’en comprends pas les paroles.

Bon, en fait, ça n’a juste rien à voir: Richard Barbieri a officié avec le groupe Japan dans les années 1970, avant de rejoindre bien plus tard Porcupine Tree. C’est une bonne nouvelle: on est en terrain progressif. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est un peu la seule, mais je dois avouer que cet album n’a pas déclenché chez moi l’ouragan d’enthousiasme qu’une telle collaboration aurait pu supposer.

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Marillion: Less is More

C’est en écoutant un des albums de Early Stages (période Clutching at Straws) que je suis en train de rédiger cette note sur Less is More, le nouvel album de Marillion; pas forcément le meilleur choix pour une chronique objective de cet album de reprises acoustiques, mais un assez bon résumé de mon état d’esprit.

De toute manière, je suis pathologiquement incapable d’être complètement objectif, surtout en matière de musique et surtout, surtout quand on parle de Marillion: c’est un groupe que j’ai découvert en 1983 et que je n’ai pour ainsi dire pas lâché depuis. Et réciproquement. Et si j’ai très bien survécu au départ de Fish (contrairement à un certain nombre de fans de base), j’avoue quand même une préférence pour les albums de la fin de cette période.

Cela dit, c’est juste pour poser l’ambiance, pour les ceusses qui ne me connaissent que peu; ce n’est pas le sujet de ce Less is More.

L’album contient officiellement onze réorchestrations acoustiques de morceaux de la période Steve Hogarth, plus un douzième (mal) caché qui se trouve être “Cannibal Surf Babe”, couvrant les vingt dernières années.  Marillion n’est pas exactement le premier groupe à se risquer à l’exercice, qui s’avère souvent casse-gueule et dont je ne suis personnellement pas un grand fan.

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Gazpacho: Tick Tock

Pour une surprise, c’est une excellente surprise que ce Tick Tock des Norvégiens de Gazpacho! Surprise, car leur précédent album, Night, avait été présenté comme un chef d’œuvre par beaucoup de critiques – sauf par moi, qui l’avais trouvé franchement plat. Tick Tock, inspiré par le roman “Terre des Hommes”, de Saint-Exupéry, est à peu près tout sauf ça.

S’il fallait résumer en une phrase la musique de Gazpacho, je dirais que c’est quelque chose comme du Marillion première période Steve Hogarth (genre Holidays in Eden ou Afraid of Sunlight) avec des surprises musicales. Grandes plages instrumentales très atmosphériques, inclusion de violons, chant lancinant (la voix de Jan Henrik Ohme rappelle vraiment beaucoup celle de Steve Hogarth).

C’est clair qu’avec une telle influence, on ne peut pas vraiment dire que l’ensemble est d’une folle originalité, mais Gazpacho sait y faire et, après une intro à la U2, ses compositions s’enchaînent sans faille et sans temps mort, tissant une ambiance particulière et ma foi fort plaisante. En fait, on peut presque détacher le premier et le dernier morceau et ne garder que les deux parties de “The Walk” et les trois de “Tick Tock” comme un seul morceau de plus de 35 minutes.

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