Wintersun: Time I

Or donc, sur les recommandations de ma crèmerie habituelle, j’ai acheté le dernier album du groupe finlandais Wintersun, intitulé Time I (“I” comme dans “première partie”, donc). Alors accrochez-vous, parce que c’est du death métal progressif symphonique. Et accrochez-vous mieux, parce que c’est du très bon death métal progressif symphonique.

Ceux qui connaissaient déjà le groupe peuvent dire qu’ils ont failli attendre, puisque Time I, paru cette année, n’est que le deuxième album du groupe, le premier (éponyme) étant paru en… 2004. On  vu pire, mais, dans le domaine du métal, huit ans de hiatus équivaut souvent à un certificat de décès. La bonne nouvelle: il faudra attendre moins longtemps pour la seconde partie, prévue l’année prochaine.

Revenons au présent, à savoir ces quarante-quatre minutes de folie proposant sur quatre morceaux (plus une intro et une piste “cachée”) une impressionnante synthèse de métal progressif, de power-métal symphonique et de death, avec quelques relents folks pour faire bonne mesure.

On commence par le commencement, à savoir l’instrumental “When Time Fades Away”, tout au clavier planant avec des accents de musique traditionnelle japonaise, et on se dit qu’on va avoir du pas mal. On a raison.

“Sons of Winter and Stars” débarque sur une intro symphonique et envoie tout de suite une quantité de bois suffisante pour reconstruire une flotte entière de longs vaisseaux vikings, et ce sur plus de treize minutes. Des chœurs, des voix death et claires, des ruptures rythmiques à foison, des claviers et des grosses guitares; ça ne fait pas semblant.

Le plus impressionnant, c’est qu’un tel mélange pourrait donner un gloubiboulga indigeste et ce n’est pas du tout le cas. Tout coule de source: c’est brutal et aérien, simple et complexe, râpeux et mélodique. Assez rapidement, on se dit que, putain! on veut voir le film dont cet album est la bande-son. Sauf que le film n’est que dans la tête.

“Land of Snow and Sorrow” qui lui fait suite donne dans un registre qui rappelle un peu le Bathory de Twilight of the Gods, avec un rythme lent (et long: huit minutes et demie), implacable, mais avec une empreinte définitivement mélodique, survolée par les claviers et les harmonies vocales.

“Darkness and Frost” est un petit instrumental folkisant, reprenant les thèmes de l’album et faisant le pont avec le final “Time” et ses presque douze minutes, qui attaque de nouveau dans le symphonique à grand spectacle. C’est de l’apothéose ou je ne m’y connais pas!

Bon, si on était un peu méchant, on mentionnerait que le son est quand même un peu typé “pas jeune”, avec des claviers qui font très années 1990, mais c’est mineur et, dans l’enthousiasme général, ça passe tout seul.

On pourrait aussi dire que, 44 minutes, c’est un peu bref, surtout si on soustrait les quatre minutes du “Hidden Track” qui est composé de vide et d’inintéressant. Après, ces derniers temps, j’ai tellement entendu d’albums qui auraient été mieux s’ils n’avaient pas répété les mêmes poncifs sur plus d’une heure que je me dis qu’au final, ce n’est pas si mal.

Conclusion: achetez cet album! Avec ce Time I, Wintersun frappe très fort et redonne foi dans un genre – le métal symphonique – somme toute très galvaudé ces dernières années.

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