C’est via Sebsauvage que j’ai appris la dernière vicieuseté balancée par YouTube, révélée dans un article de Forbes: dorénavant, même les vidéos non monétisées comporteront des pubs. Et comme elles sont non monétisées, les créateurs ne toucheront rien.

Pour l’instant, la mesure ne touche que les créateurs US, mais elle devrait impacter le reste du monde d’ici à la fin de l’année prochaine.

Ce n’est pas très étonnant; quelque part, c’est même logique. L’hébergement de vidéos coûte cher, en espace de stockage et en bande passante. YouTube propose un service gratuit et, comme la plupart des services gratuits, ils se financent avec de la publicité. Le fait que le prix des publicités est en chute libre depuis quelques temps n’aide pas.

Le souci, c’est que c’est également non trivial. Certes, il y a Peertube, mais un hébergement Peertube, ça implique des instances ad hoc. Une instance, c’est un hébergement, ce qui implique de l’espace de stockage et de la bande passante. Ce qui coûte cher – voire au-dessus.

Ça implique aussi un hébergeur qui accepte ce genre de facéties. Pas tous les hébergeurs acceptent que l’on installe des logiciels de partage de vidéos, pour tout un tas de très bonnes raisons: logistiques, légales, etc.

Et, souvent, c’est de l’hébergement en mode démerden Sie sich. Ce qui implique en sus des compétences techniques pour que le serveur en question ne se transforme pas en ferme à bots bosnomoldaves dans les dix minutes qui suivent sa mise en service.

Il semble qu’il existe des méthodes pour faciliter le bazar, comme Docker, mais ça reste quelque chose de non-trivial qui n’a pas l’habitude de gérer ce genre de choses.

Il y a des alternatives, comme Vimeo ou Dailymotion – voire PornHub pour ceux qui n’ont peur de rien. Mais ça ne recouvre pas tout ce que propose YouTube, notamment en termes de gestion de communauté.

Du coup, si les épisodes de Radio-Erdorin (et mes quelques autres vidéos) disparaissent de YouTube ces prochains mois, vous saurez pourquoi. Le bon côté de la chose, c’est que ça me poussera à bouger plus vite vers mon concept d’Oasis. Et vu le nombre de vues que j’ai, ça ne changera sans doute pas grand-chose.

Photo: “Old TV Set, Museum für Kommunikation – Bern”, par Tomislav Medak, sous licence Creative Commons, partage dans les mêmes conditions (CC-BY-SA). Montage par moi.

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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