Devoir de mémoire: Le linéaire, c’est mal (ou pas)

Je suis une feignasse.

J’entends par là que, lorsque j’ai un moment de libre, j’ai tendance à faire à peu près tout, quoi que pas exactement, sauf bosser sur Tigres Volants. Ah ça, pour écrire des conneries sur des forums, sur Facebook ou dans ce blog, ça y va facile (aussi pour jouer à des jeux cons en Flash sur Kongregate ou exploser des tas de pixels à Urban Terror), mais quand il s’agit de lancer Word et écrire pour la campagne ou pour autre chose, c’est moins ça.

Tout ceci pour dire que j’ai profité des sept heures et quelques de trajet en train, entre Genève et Mons, pour avancer un peu sur la campagne “Devoir de mémoire”. En fait, plus j’avance sur cette campagne, plus je me dis qu’il va falloir que je reconsidère sérieusement son format d’écriture.

Le problème majeur vient en fait de son présupposé “pulp”: plus ça va, plus je me dis que ça devient trop complexe et trop ouvert pour en être réellement. Le pulp, c’est un peu de l’action pure, avec juste une trame contextuelle derrière pour faire joli, et cette campagne ressemble de plus en plus à une saga historique.

Je me laisse emporter par mon enthousiasme sur le sujet et, si c’est plaisant d’un point de vue d’auteur, ça risque d’être moins agréable à lire et à jouer. C’est principalement une question de discipline, quelque chose sur lequel je ne suis pas doué (que ce soit en écriture ou autre).

Le prochain objectif sera donc d’essayer de resserrer les boulons et de présenter une trame de campagne simplifiée et, pourquoi pas, linéaire.

(Je laisse quelques instants aux lecteurs affolés pour hurler un grand coup.)

J’ai bien dit “linéaire”, mais je ne parle là que de la trame générale. L’idée est de présenter la chasse au trésor archéologique qui sert de fil conducteur à la campagne de façon linéaire, mais de prévoir suffisamment d’à-côtés pour permettre au déhemme que ça rebute (ou aux joueurs qui divaguent) d’aller un peu où ça leur chante. Du linéaire, mais pas que.

Je devrais bien avoir un peu de temps pour ça dans le train entre Genève et Paris, vendredi prochain.

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11 réflexions au sujet de “Devoir de mémoire: Le linéaire, c’est mal (ou pas)”

  1. Tiens, c’est marrant, je me rappel d’une conversation ou je te suggérais exactement ça, mais pour d’autre raisons (quand on écris pour les autres, mettre des champs “dans ce cas là, improvisez”, c’est mal…)

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  2. D’un autre coté quand je dois écrire un scénario, il y a toujours une trame centrale indéboulonnable, et éventuellement une timeline tout aussi indéboulonnable. Je plussoie Fulgan sur le coté “dans ce cas improvisez” même si mes rares scénarios écrits le suggéraient aussi.

    Bref bref bref, oui, il faut un truc assez directif pour le MJ de base qui va faire jouer un scénario du commerce. Ca lui mâche le boulot, et il sait qu’il doit improviser; inutile, et même nuisible, de le lui rappeler en plus dans le texte, ça fait un peu : “ici, j’avais pas envie d’écrire”.

    PS: je lis ça quand, tiens?::: j’ai assez envie -surtout que BBS me tanne pour relancer et bosser le supplément hard tech/hard science dont j’ai des tas de bouts sur mon PC et la flemme d’en faire un vrai texte.

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  3. ah oui, ça le pulp, c’est un peu mini-mini mais il fait le maximum.
    Faut contracter au max (les opposants / les factions / le nombre d’enjeux, voire la psychologie)pour resortir le max sur les “scènes” avec des trucs très visuels et speed.

    En fait, c’est pas simple du tout.

    Du coup, le linéaire peut avoir du bon…s’il se permet des “what if..” à un moment donné.

    Enfin, hum, ce que j’en dis moi, j’ai mal à la tête rien que de l’écrire.

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    • Ben en fait, mon point de vue n’avais rien a voire avec le côté “pulp”. Je faisait juste remarqué que, si on veut vendre une campagne commerciale, on s’adresse à une catégorie particulière d’acheteurs: ceux qui n’ont pas le temps ou le talent pour concevoir leur propre campagne. Et pour ces gens-là, il faut du simple, du facile à suivre (pour les joueurs et pour le DM) et à maitriser. Si au bout de 2 scénarii tout est partis en sucette, c’est pas la peine d’avoir investis des sous dans une campagne qui en comprend 15…

      Maintenant, pour ceux qui préfèrent les impros (je les comprend bien: moi-même, j’ai un peut de peine avec le linéaire, Alias comprendra pourquoi), un format “ensemble de synopsis” est certainement plus utile.

      A ce propos, est-ce que c’était Nightprowler qui avais un format “une page de règle, une page de roman” ? Je sais plu où j’ai vu ça, mais c’était vraiment chouette pour à la fois comprendre les mécanismes, se mettre dans le bain et imaginer des histoires.

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      • @Fulgan
        C’était le livre de base de Castle Falkenstein qui avait cette structure à moitié romancée; je rêve de pouvoir faire un jour un truc pareil sur un supplément Tigres Volants (kofilsdesétoileskof).

        Entre parenthèses, ce n’est pas toi qui a de la peine avec les scénarios linéaires, mais plutôt l’inverse. 😉

        Mon idée, c’est plutôt d’avoir une trame centrale linéaire, mais avec l’itinéraire touristique prévu à côté si les PJ prennent la tangente.

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        • Hm… Je me rappel pas avoir jamais lu les règles de Castle Falkenshtein (je suis resté à Castle Wolfenstein, moi).

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