Alwaid: Lacus Somniorum

Alwaid est un groupe français de métal symphonique dont le premier album, Lacus Somniorum, est intéressant. En général, quand on pose un tel épithète, on veut souvent dire “ce n’est pas bon, mais je ne veux pas vexer” (ou alors, on rejette la faute sur Fred Bezies, qui me l’a signalé). OK, je mentirais si je disais que j’ai aimé cet album, mais je ne l’ai pas détesté non plus.

Disons les choses ainsi: le métal symphonique d’Alwaid est classique, sans doute trop; vous me connaissez, j’ai tendance à préférer les variantes un peu plus alambiquées et ici, ce n’est pas trop le cas. On y retrouve un peu toutes les recettes du genre, à commencer par l’inévitable duo vocal entre la soprano et le growler (dans un siècle, Disney fera sans doute un dessin animé avec ce titre).

Au niveau du format, Lacus Somniorum reste également dans le classique, avec dix pistes entre quatre et sept minutes, pour un total d’un peu plus de cinquante minutes. S’il existait un label ISO du métal symphonique, Alwaid serait pile dans les specs.

Une fois posé ceci, il faut reconnaître qu’Alwaid a tout de même des arguments à faire valoir: déjà, les musiciens sont bons. Ensuite, si les compositions sont très plan-plan – pour le genre, s’entend – on y trouve quand même quelques pépites très agréables, comme certains éléments de “The Dreaming” ou “The Scream that No One Heard”.

On sent que c’est un premier album, avec tout ce que cela implique: la voix de Marie, la chanteuse, n’est pas toujours en phase avec la musique – trop soprano, pas assez métal – et l’album ne bénéficie pas exactement de la production la plus léchée, d’où une impression de manque de relief. Il y a du potentiel, mais il va encore falloir un peu bosser pour le réaliser complètement.

Lacus Somniorum, qui est disponible sur Bandcamp, est un album qui est donc intéressant, en ce qu’il montre un groupe qui a de bons atouts pour se faire un nom dans le métal symphonique. À ce stade, il mérite d’être écouté, diffusé, encouragé, mais je ne vais pas non plus le shortlister pour l’album de l’année 2015 (surtout qu’il est sorti en 2014). Les amateurs de voix féminines y trouveront sans doute leur compte.

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5 réflexions au sujet de “Alwaid: Lacus Somniorum”

  1. “En général, quand on pose un tel épithète, on veut souvent dire « ce n’est pas bon, mais je ne veux pas vexer » (ou alors, on rejette la faute sur Fred Bezies, qui me l’a signalé)”

    Bon, je sens qu’il va falloir que je me planque durant quelques temps 😀

    Et comme tu l’as dit, c’est un bon petit album, mais il manque d’un petit je sais quoi pour l’acheter les yeux fermés.

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    • 🙂

      Le “je ne sais quoi”, à mon avis, c’est un peu de bouteille, une voix (ou une voie) qui leur soit propre. Même si le groupe existe depuis 2010, il faudrait qu’ils arrivent à se sortir de l’ombre de leurs modèles.

      Répondre

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