Avec Fūjon de Anathème, c’est Thias qui va être content: voici un titre d’album avec un macron (c’est l’accent plat sur le u)! Ces considérations typographiques mises à part, il n’est pas le seul à trouver dans cet album de post-rock français de quoi être satisfait.
Anathème est un groupe de la région de Nancy et, malgré un nom qui évoque plus les soirées black-metal (ou les romans de Neal Stephenson), il livre un post-rock atmosphérique et instrumental apaisé, voire diaphane. Amateurs de cavalcades, passez votre chemin!
En fait d’album, Fūjon – découvert grâce à Clair & Obscur – est un EP de vingt-sept minutes, qui propose cinq titres de taille moyenne. Après un « Ruine » très calme, c’est une belle montée en puissance, le bizarrement nommé « AgCat/V0 » qui déboule.
Suit un « Baisers de Glasgow » bien enlevé, dont les guitares me rappellent un peu Mono. « Ohka », le plus long morceau de l’album avec plus de sept minutes, a de faux airs de God Is an Astronaut, dans leurs moments calmes. Le très paisible « U Govna! » conclut l’ensemble.
Je ne vous referai pas l’habituel refrain sur le manque d’originalité du post-rock: certes, Anathème ne réinvente pas la poudre, mais ses feux d’artifices musicaux, aussi classiques soient-ils, ont une élégance certaine.
Qui plus est, Fūjon est disponible sur Bandcamp sous licence Creative Commons et au prix dérisoire de €0.50. Oui, cinquante centimes d’euro – mais on peut aussi mettre un peu plus. Honnêtement, ça le mériterait.
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