Nouvelle soirée rattrapage en DVD hier soir, cette fois avec ce qui semble bien être l’idée d’adaptation cinématographique la plus “Wait, WHAT?” de la décennie, voire plus: Battleship, autrement “La bataille navale, le film.” Il doit être possible de faire plus naze, mais mon cerveau se refuse à l’imaginer.

Cela dit, pour le coup, les producteurs et scénaristes ont dû se dire que, tant qu’à donner dans le nawak, autant y aller plein pot et ajouter à l’idée de base des extra-terrestres. Des gros, des méchants, avec des vaisseaux spatiaux qui tirent des missiles en forme de pion.

Et bien, vous allez rire, mais ça passe. Enfin, pour être plus clair, le film final est largement moins nul que son idée de départ ne le laisse supposer. On est loin, pour donner un nom au hasard, d’un Ghost Rider 2, plus proche par contre d’un Battle Los Angeles, avec la même tendance au gun-porn façon clip de promotion pour la Navy américaine.

Alors, certes, le scénario tient sur un ticket de métro vu de profil et est ultra-prévisible, avec une quantité d’invraisemblance qui, même au niveau d’un film hollywoodien, font mal à la tête et un Fusil de Chekov qui fait 45 000 tonnes. Je ne spolie rien: c’est dans le titre du film.

Mais, à côté de cela, on a deux-trois scènes qui valent le détour, comme la tentative de drague la plus catastrophique de l’histoire du cinéma, au début du film, ou l’intégration du principe du jeu dans la trame du film. Les acteurs sont oubliables, mais font le boulot, et les effets spéciaux plutôt décents.

Je mentirais si je disais que Battleship est un bon film. Néanmoins, je l’ai trouvé distrayant et, honnêtement, je trouve qu’avec un point de départ aussi foutraque, scénaristes, producteurs et réalisateurs ne s’en sont pas si mal tirés que cela.

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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