Borderlands 3

Il y a quelques semaines, je me suis aperçu que le jeu vidéo Borderlands 3 était sorti pour Mac. À partir de ce moment précis, j’étais perdu pour l’humanité.

J’ai déjà plusieurs fois eu l’occasion de vous parler de Borderlands en général et de mon amour déraisonnable pour cet univers – également déraisonnable, d’ailleurs.

En très résumé, c’est un univers entre SF, post-apo et western à l’humour décalé, principalement décliné sous la forme de jeux de tirs à la première personne (avec des éléments de jeu de rôle) – il y a en a donc trois, plus un « Pre-Sequel » – et d’un jeu plus en mode « jeu dont vous êtes le héros », Tales from the Borderlands.

Dans ce troisième opus, on va retrouver la plupart des ingrédients des trois autres jeux de tir. À savoir des personnages décalés, des hordes de psychopathes, des véhicules rafistolés et un milliard de flingues. Littéralement.

La principale différence, dans Borderlands 3, c’est la possibilité de voyager sur d’autres planètes, à côté de Pandora et ses déserts pelés, on peut aussi visiter Promethea et son environnement urbain, Athenas et le monastère de la sirène Maya, ou Eden-6, un bayou qui accueille la corporation Jakobs. Entre autres.

L’intrigue principale va bien évidemment emmener le protagoniste – vous, donc – sur tous ces mondes, à la poursuite d’Arches (Vaults, en anglais) convoités par Troy et Tyreen Calypso, frère et sœur qui se sont proclamés dieux des bandits et lancé un culte, les Children of the Vault.

C’est assez basique (flinguer les méchants, piquer leur matos, trouver les Arches, affronter les Gardiens, trouver les Calypsos, leur mettre la misère), mais vraiment sympa. La fin vaut le détour. La fausse aussi. Oui, parce qu’il y a une fausse fin pour troller le joueur.

Les concepteurs de Borderlands aiment bien péter le quatrième mur, notamment en avertissant que le système de respawn nous ressuscitera à chaque fois, sauf si on meurt pendant une cinématique.

Vous allez croiser la route de plusieurs personnages que vous avez déjà rencontré – voire incarné – dans des aventures précédentes. Parfois, comme alliés, parfois aussi comme antagonistes. Ne vous attachez pas trop à tout ce petit monde: le taux de pertes dans les PNJ, même majeur, est impressionnant.

Certes, ce n’est pas la première fois, mais là ça dégage sec. Et c’est particulièrement douloureux parce que ce sont des personnages souvent attachants (et pas mal LGBTQ+). Borderlands a certes un côté grosse déconne complètement assumé, mais les créateurs ont pris soin de bien développer les divers personnages et tout le contexte.

Et comme l’aventure commence six ans après la fin de Borderlands 2, il y a eu des évolutions. Pour ne citer qu’elle, Tina n’est plus exactement Tiny. Elle est toujours aussi cinglée, par contre. Et elle fait toujours du jeu de rôle.

Les autres nouveautés concernent les flingues. Mis à part qu’il y en a beaucoup – vraiment beaucoup, donc – les développeurs ont pas mal travaillé sur les diverses différences entre fabricants. La plupart ont des modes de tir secondaire – un fusil de sniper qui se transforme en lance-roquette, par exemple, ou une arme qui peut basculer sur un deuxième effet élémentaire.

Les personnages jouables apportent également leur lot de nouveautés. J’avoue que je n’ai eu le temps de jouer qu’avec Moze, ex-soldate de Vladof dont l’action spéciale consiste à invoquer un robot de combat customisable. Il y a également une Sirène (surprise!), un Maître des Animaux et un Agent secret, tous avec leurs compétences spéciales.

Soyons clair: je m’éclate bien avec Borderlands 3. J’y retrouve plein de vieux potes, je découvre des nouveaux lieux et des nouveaux alliés, je flingue plein de nouveaux bandits et des boss bien barrés, c’est cool. Mais tout n’est pas parfait.

Déjà, il y a quelques automatismes qui ne fonctionnent plus comme avant. Recharger une arme, par exemple, requiert un certain temps sans interruption; ce n’est plus seulement l’affaire d’appuyer sur un bouton. Ça peut être très frustrant en plein combat. Certaines armes, notamment celles de Maliwan, demandent un temps de chargement, ce qui là encore n’est pas toujours pratique (ça doit être des armes diesel).

Votre personnage peut désormais grimper sur des endroits inaccessibles auparavant. Il y a d’ailleurs des quêtes secondaires qui impliquent d’accéder à des plateformes improbables. Par exemple, vous pouvez aller piquer des véhicules pour les numériser pour Ellie. Ou retrouver des pièces détachées pour Claptrap, le robot le plus agaçant du monde.

On peut désormais accéder au transport rapide de n’importe où et un des points de téléportation, c’est son propre véhicule. Ce qui est très cool. Par contre, il m’a fallu un bon moment pour comprendre comment fonctionnait la nouvelle interface. Ce n’est pas toujours très intuitif.

Niveau performances, j’ai beau avoir une « nouvelle » machine, avec 64 GB de RAM et une carte vidéo de concours, ça rame un peu. Mais ça reste jouable et plutôt beau. J’ai vu aussi passer pas mal de bugs, surtout au niveau de l’interface qui gère l’inventaire. Mais là encore, c’est agaçant mais pas vraiment limitant.

Bref, Borderlands 3, c’est du bon! En même temps, si j’avais dit que c’est de la merde, c’est probablement un signal pour prévenir que j’ai été enlevé et qu’on me force à écrire cette chronique contre mon gré. J’espère qu’il va avoir droit à plein de DLC, comme le 2, histoire de prolonger encore son espérance de vie.

Je vous laisse, j’ai encore des secrets à découvrir. Claptrap ne va pas reconstruire sa copine tout seul.

Bonus: la bande-annonce

Et le clip vidéo, parce que

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