Crystal Palace: Reset

Visiblement, les Allemands de Crystal Palace aiment prendre leur temps: Reset, leur dernier album en date, est le cinquième en seize ans d’existence et vient sept années après leur précédent (si l’on excepte un bidule acoustique sorti il y a à peine quatre ans – une paille!). Bon, en même temps, ce n’est pas un gros problème, ni même une sorte de record (dans cette catégorie, Starcastle va être dur à détrôner).

Par contre, quand on parle d’un groupe qui avait fait une grande partie de sa carrière sur du néo-prog très inspiré de Marillion, ça fait un peu peur. La bonne nouvelle est qu’ils ont su évoluer; la moins bonne, c’est que cette évolution implique principalement de pomper s’inspirer de quelque chose d’un chouïa plus récent, en l’occurrence Porcupine Tree.

Du haut de ses douze minutes, le premier morceau “The Darkest Hour” pose clairement les choses et l’influence porcupinienne. Honnêtement, comme modèle, il y a pire; le seul gros problème est qu’il y a du monde qui tète à cette mamelle et que, dans cet exercice, Crystal Palace ne s’avère pas forcément meilleur que ses concurrents.

Cela dit, c’est loin d’être le pire non plus et, si cette influence est présente tout au long de l’album, elle est loin d’être la seule. On trouve bien entendu des éléments de Marillion, mais également une référence plus obscure à Chandelier, un autre groupe allemand de néo-prog, relevée par Declan dans sa chronique sur Progressive-Area; elle se sent notamment sur “The Human Stain” ou “Cinescope Dream”.

Malgré tout, Crystal Palace parvient à transcender ces influences sur des morceaux comme le très nerveux “Sons of God” et son intro aux claviers old-skool et son final inquiétant, le très néo-prog “Drowning on Dry Land” ou le magnifique “Damaged Goods”, qui rappelle encore un autre groupe allemand de néo-prog, Sylvan.

C’est un peu là le drame de ce groupe, qui est capable de faire de très belles pièces et, dans le même mouvement, des morceaux moins inspirés. Certes, des drames de ce genre, ce n’est pas la mort non plus. Reset est du reste un bon album de néo-prog qui tend par moments vers le très bon.

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2 réflexions au sujet de “Crystal Palace: Reset”

  1. C’est exactement ce que j’ai pensé à l’écoute de celui ci.
    Bien, sympa mais pas de quoi faire décoller un chat. Bon, c’est vrai que le mien est gros….. Je parle du chat :-)))

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