Danimal Cannon: Lunaria

Parce qu’il n’y a pas que le prog dans la vie, je vous présente Lunaria, de Danimal Cannon. Le nom est certes suffisamment absurde pour être celui d’un groupe de prog, mais il s’agit ici de chiptune-metal. Ou quelque chose dans le genre.

Pour être plus concret, Danimal Cannon est un musicien américain qui combine la musique façon vieux jeu vidéo pour console 16-bit, musique électronique et metal. Quelque part, ça me rappelle un peu ce qu’avait fait Pendulum sur Immersion – avec des bouts de R.E.T.R.O de Mind.In.A.Box – et ça ne m’étonne du coup pas tant que ça de l’avoir découvert sur Angry Metal Guy.

Lunaria, c’est un album de douze pistes plutôt courtes, ne dépassant pas les sept minutes au grand maximum, plus vers les trois à cinq minutes en général, pour une durée totale de près de cinquante-cinq minutes. L’album est fidèle à sa thématique “musique d’un vieux jeu vidéo qui n’existe pas”, jusque dans sa pochette au faux style de RPG japonais – et, diront, les mauvaises langues, les titres en “Engrish” (“Long Live the New Fresh”).

Danimal Cannon, le musicien derrière ce délire, est également guitariste et ça s’entend. Il propose une musique très énergique, emmenée par une rythmique certes électronique, mais néanmoins très puissante. Les compositions électroniques “à gros pixels” sont soulignées par des méchants sons de guitare pas du tout numériques.

Du coup, on a un album qui dépote passablement. “Axis”, “Long Live the New Fresh”, “Behemoth” ou “Surveillance” sont des morceaux qui poutrent grave. Et si l’album est principalement instrumental, on a quelques pistes chantées, avec Emily Yancey (sur le morceau-titre et sur le plus anecdotique “Postlude”) avec un certain Shnabubula – je n’invente rien – sur la reprise acoustique de “Axis” qui conclut l’album.

Air connu: je n’aime pas tout dans cet album. Il y a des pistes plus faibles et des scories un peu WTF, comme “Interlude”. Mais bon, on peut dire qu’un peu tout cet album est WTF pour son mélange contre-nature entre gros-metal-qui-tache et musique pour Gameboy.

Reste que c’est un de ces mélanges WTF qui me plaisent bien. Et qui est d’une redoutable efficacité en salle de gym. Si vous n’avez pas peur de l’électro pour nerd, je vous conseille de foncer sur Bandcamp et y écouter ce fort sympathique Lunaria. L’album coûte $10 en numérique et inclut également les fichiers-source au format LSDJ (LittleSoundDJ) pour Gameboy.

Et si vous êtes organisateur de convention à thème Japon, jeu vidéo ou retrogaming, essayez de le faire venir. À mon avis, en live, ça doit bien donner!

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