Devin Townsend: Transcendence

J’avoue volontiers que je suis assez fan d’un peu tout ce que fait Devin Townsend. Avec son dernier album, Transcendence, le Canadien fou prouve une fois de plus son don certain pour nous livrer un metal progressif décliné sur un mode exubérant.

Cela dit, ce Transcendence est un peu moins foufou que ses derniers titres, du genre Z2. Bon, en même temps, en faire plus aurait relevé de l’expérimental, du genre qui fait “boum!” régulièrement. Sans aller jusqu’aux extrêmes ambiants à la Ghost, il fait la part belle aux grandes plages planantes, aux claviers et aux harmonies vocales.

Avec dix pistes – bonus compris – et un peu plus d’une heure, Transcendence fait dans le massif: nombre de pistes dépassent les six minutes, allant jusqu’à frôler les dix.

Première constatation: c’est bien du Devin Townsend. Techniquement, c’est paru sous le nom Devin Townsend Project et sur cet album, les autres musiciens ont eu plus de latitude que de coutume pour les compositions et la production. Mais dans les faits, ça sonne toujours comme du Devin Townsend. La preuve en est la surprenante reprise de “Truth” en ouverture, un morceau qui a presque vingt ans (Infinity, 1998), mais qui ne dépareille pas du tout dans l’ensemble.

Seconde constatation: Transcendence est un album plus atmosphérique, plus posé que d’habitude. Il donne une plus grande place aux ambiances qu’aux déchaînements musicaux. Ça ne veut pas dire non plus que c’est tout l’un ou tout l’autre: on a droit tout de même à des parties bien secouées, comme sur “Higher”. Du coup, l’album a un peu le défaut de ses qualités: ça reste du Devin Townsend “classique”, avec assez peu de parties vraiment originales et il est aussi un peu hétérogène, mi-metal, mi-planant, sans trop savoir sur quel pied mosher.

Reste que nombre de pistes sont assez exceptionnelles, surtout celles où Devin se lance dans des longs chœurs ponctués de clavier planants et de guitares agressives, comme sur “Failure” – probablement le meilleur morceau de l’album – ou “Higher” et son côté “montagnes russes”.

Si Transcendence n’est globalement pas le meilleur album de Devin Townsend, il comporte pas mal d’éléments qui se placent dans le haut du classement. Les fans du bonhomme y trouveront certainement leur compte et les amateurs de metal progressivo-symphonique un peu déglingué peuvent également foncer, c’est de la bonne came.

Bonus: “Failure”, en non-vidéo

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2 réflexions au sujet de “Devin Townsend: Transcendence”

  1. Même si j’ai un peu perdu de vu Devin Townsend (d’ailleurs, je mettrai un lien dans le dernier flash de l’année sur Histo….Hebdozic), il a déjà donné dans l’atmosphérique par le passé. Mais comme il est difficile à définir, j’aurais même du mal à dire quel album je préfère….peut être un des premiers.

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