Dream Theater: When Dream and Day Unite

Franchement, vous auriez acheté cet album, à l’époque? Moi si et, contrairement à ce que pourraient penser des esprits malsains, ce n’est pas parce que je nourrissais à l’époque (qui a dit “déjà”?) un fétichisme suspect pour le SM gay, mais plutôt parce que j’avais la non moins suspecte habitude d’acheter tout ce qui ressemblait de près ou de loin à du métal avec des claviers dedans.

Sous ses dehors un peu crapoteux, ce premier album de Dream Theater, intitulé When Dream and Day Unite, cache une révolution qui est pourtant passée alors inaperçue. Ce n’est peut-être pas le premier album à pouvoir réclamer l’étiquette de métal progressif (Queensrÿche ou Fates Warning étaient déjà passés par là), mais c’est sans doute un des premiers à réellement mélanger l’énergie brute du métal et les acrobaties rythmiques et de composition du rock prog.

Quand je dis “à l’époque”, il faut bien comprendre que When Dream and Day Unite est sorti en 1989; comparez avec ce qui existait alors et vous comprendrez que, dès le premier morceau “A Fortune in Lies”, c’est une énorme baffe. C’est indéniablement du métal, avec des riffs surpuissants et une rythmique qui se place fermement sur l’échelle de Richter et en même temps, les morceaux partent dans des décrochages furieux, des changements de rythmes et des breaks surprenants.

When Dream and Day Unite souffre cependant de gros défauts de jeunesse, à commencer par une production calamiteuse, qui transforme l’ensemble en une sorte de bouillie sonore à peine digeste. Charles Dominici, alors chanteur du groupe, n’est pas exactement à son aise non plus: c’est un peu le chanteur de métal de base, alors que tous les autres membres du groupe font montre de virtuosité à presque tous les instants.

Malgré tous ces défauts, je considère When Dream and Day Unite comme un des tous meilleurs albums de Dream Theater. Si vous pensez qu’avant Images and Words, il n’y avait rien, vous ratez quelque chose d’immense.

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