Dronte: Quelque part entre la guerre et la lâcheté

Il y a les groupes mainstream, les trucs expérimentaux et puis les machins franchement barrés, comme Quelque part entre la guerre et la lâcheté de Dronte. J’ai failli m’y intéresser une première fois avec la chronique (mitigée) de Angry Metal Guy, mais au final, c’est Core & Co qui a enfoncé le clou.

Dronte, c’est une formation acoustique qui fait du metal progressif. Enfin, qui fait une musique qui embarque des éléments de metal, de jazz, de prog, de punk, de rap et de plein d’autres trucs, pour faire quelque chose que l’on peut qualifier « d’expérience ».

Et non, ce n’est pas un poisson d’avril.

On a donc, une contrebasse, un vibraphone, une batterie, deux guitares acoustiques, un saxophone et un chanteur qui alterne chant clair, flow rap énervé, et growls death-metal, le tout en français et avec une langue impressionnante de poésie.

Vous êtes encore là? Alors accrochez-vous, parce que Quelque part entre la guerre et la lâcheté, c’est neuf pistes, souvent de plus de six minutes, pour un album qui dépasse trois quarts d’heure.

Et la musique de Dronte, c’est quelque chose! Quoi précisément, c’est plus difficile à dire, mais ce n’est pas très important. Il y a un côté un peu post-apo dans le style du groupe, entre l’aspect acoustique et les compositions qui partent régulièrement en mode full déglinguos.

Quelque part entre la guerre et la lâcheté, c’est un album qui est quelque part entre King Crimson, Les Béruriers Noirs, Tagada Jones et Gojira. Mais en acoustique.

S’ajoutent à cela des textes qui attaquent avec rage et souvent ironie l’absurdité de notre société, comme « Sarcophage du succès », « Notre grande machine » (le meilleur morceau pour découvrir le groupe, en une minute et demie), « Sagesse gardée » ou « Escalade en chute libre » et sa conclusion, « droit dans le mur! ».

Quelque part entre la guerre et la lâcheté n’est probablement pas à mettre entre toutes les oreilles. La musique de Dronte est très particulière, mais les esprits un tant soit peu aventureux devraient y risquer une oreille – et quelques neurones. L’album est disponible sur Bandcamp.

Bonus: le clip de « Notre grande machine », qui résonne étrangement dans l’actualité

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