Elferya: The Straight and Narrow

Or donc, il y a un groupe de métal symphonique en Suisse romande et on ne m’avait pas prévenu – même pas les Belges, c’est dire! Il a fallu le concert d’Eluveitie à Lausanne pour que je découvre Elferya, un groupe lui aussi lausannois (à une vache suisse près), dont le premier album, The Straight and Narrow, est sorti au début de cette année.

Elferya est une formation à la composition classique (guitare, basse, claviers, batterie et chanteuse) qui exerce ses talents dans le genre difficile (car exigeant et somme toute très fréquenté) du métal symphonique. Si leur prestation live m’avait laissé quelque peu perplexe, principalement à cause d’une sono pas vraiment au point (surtout au début), l’album est plus intéressant.

Bon, il ne faut pas se leurrer: ce sont quand même un peu des p’tits jeunes qui débutent et, pour le moment, leur musique s’apparente beaucoup à celle des Grands Anciens du genre, Nightwish – période Tarja – en tête.

(Au passage, je me rends compte que ça peut avoir l’air bizarre de parler de Nightwish comme d’un “Grand Ancien”, mais je me rappelle les avoir vus en concert en 1999 et, à l’époque, ils n’en étaient pas à leur premier album.)

Malgré cela, tout au long des onze morceaux de The Straight and Narrow (pour près de cinquante minutes), on se prend à piocher, entre deux passages plus convenus, quelques pépites musicales qui font dresser l’oreille.

Cela dit, aucun morceau ne s’en dégage particulièrement, mais l’adjonction d’instruments traditionnels, comme le violon et la flûte, sont des idées bienvenues, qui apportent un réel plus à certaines compositions (“Deep Water Traveler”, “Master of Death” ou le très folk “Mystic Land”).

C’est là le côté enthousiasmant de l’album: ce n’est certes pas la galette de l’année, mais on y sent qu’Elferya a un gros potentiel. S’il prend le temps de travailler ses compositions et de s’affranchir du plus gros de ses influences par trop évidentes, c’est un groupe qui peut prétendre jouer à l’avenir dans la cour des grands.

En attendant, les amateurs du genre peuvent trouver dans The Straight and Narrow – pour peu qu’ils ne fassent pas trop les pénibles sur les influences avouées et les défauts de jeunesse – un album de bonne tenue, que l’on peut écouter en streaming via une app sur le site du groupe.

Pour se faire une idée plus rapide, trailons un peu:

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