Frost*: The Philadelphia Experiment

Il existe quelques sujets sur lesquels je perds toute prétention d’objectivité. OK: beaucoup de sujets. Parmi ceux-ci, le groupe de néo-prog britannique Frost*; n’attendez donc pas vraiment de point de vue neutre équilibré dans cet article sur The Philadelphia Experiment, double CD (+DVD) live de ce qui fut sans doute le meilleur groupe du genre ces cinq dernières années.

“Fut”, car Jem Godfrey, claviers et compositeur du groupe, a récemment annoncé qu’il mettait un terme au projet pour raisons personnelles. Ainsi, The Philadelphia Experiment est une sorte de feu d’artifice final pour la carrière météoritique de Frost*, couvrant les deux albums Milliontown et Experiment in Mass Appeal, plus quelques inédits pour faire bonne mesure.

Commençons par le mauvais côté de l’album: il n’est pour le moment disponible que via la boutique en ligne du groupe, certes pour un prix très raisonnable (£12), mais moi qui essaye d’éviter, autant que faire ce peut, d’acheter des vrais disques en silicium et plastique mort, je suis un peu déçu.

Maintenant que ça c’est fait, passons au reste: The Philadelphia Experiment est un excellent album live, sur la base de morceaux fabuleux. Ça, c’est fait aussi.

Bon, pour être plus précis, d’un point de vue purement technique, ce n’est pas le meilleur album live que j’ai jamais entendu et je soupçonne qu’à l’instar d’un groupe comme Mastodon, Frost* est un groupe qui sonne mieux en studio qu’en live.

Cependant, s’il y a quelque chose qu’on ne peut pas leur reprocher, c’est de manquer d’énergie ni d’imagination: les interprétations des morceaux font la part belle aux petites improvisations, même sur des monstres comme “Milliontown” et ses vingt-sept minutes de prog de très, très haute volée (l’instrumental final de sept minutes est juste hénaurme! “Hands, don’t fail me now!”).

Ajoutez à l’ensemble “The Dividing Line”, morceau original proposant seize minutes de pure folie dans la lignée de Experiments in Mass Appeal et vous avez une belle tête de vainqueur.

Si vous êtes, comme moi, un fan de base absolu, ultime et inconditionnel de Frost*, je ne vous recommande pas d’acheter cet album car il y a toutes les chances que vous l’ayiez déjà. Mais c’est à peu près la seule excuse que j’admets: “The Philadelphia Experiment” est un très chouette album, qui permet de retrouver le groupe dans une expérience pas forcément aussi pointue qu’en studio, mais plus authentique et plus intense encore, si c’était possible.

Et, pour ceux qui se posent la question, le « DE173 » de la pochette se réfère à l’USS Eldridge, le destroyer au centre de “l’expérience de Philadelphie” qui amuse tant les conspirationnistes.

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