Pas tout jeune, cet engin: Calling All Stations est le dernier album studio de Genesis, sorti en 1997. Probablement échaudé par la bordée de critiques négatives lues à l’époque, je ne l’avais pas acheté à sa sortie et c’est en le trouvant dans un bac à solde à un prix dérisoire que j’ai décidé de sauter le pas.

La particularité de cet album est qu’il fait suite au départ de Phil Collins, batteur et chanteur du groupe. C’est Ray Wilson, qui a également participé par la suite au projet She et à un album de RPWL, qui assure la partie vocale; ne restent en vérité plus que Tony Banks et Mike Rutherford comme membres originels du groupe, ce qui est tout de même très honorable.

Disons-le très clairement: sans être l’abomifreuse bouse commerciale dépeinte par les critiques les plus virulents, cet album est loin d’être un des meilleurs de Genesis. Il est même très quelconque, dans la lignée pop des Invisible Touch et autres We Can’t Dance; on est très loin des compositions complexes, présentes encore dans Abacab ou Mama et on dirait presque que Genesis se parodie lui-même.

Cela n’empêche pas certaines fulgurances instrumentales, notamment sur “Congo”, “The Dividing Line” ou “There Must Be Some Other Way” et, au final, on se retrouve avec un album qui entre dans la catégorie “plaisant sans plus”. Ce n’est pas si mal, mais s’il devait exister une AOC “Genesis”, il ne l’obtiendrait sans doute pas.

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