Deuxième album pour le groupe espagnol – pardon: néerlando-catalan – de néo-prog Harvest, Chasing Time reprend en grande partie les recettes de Underground Community, leur précédent effort, en y rajoutant une bonne dose d’énergie. C’est une bonne nouvelle.
C’est de nouveau un album aux morceaux courts – dix en tous, pour un peu plus de cinquante minutes au total – qui accueille deux invités de prestige: Steve Rothery (Marillion) et Alan Reed (Pallas, Abel Ganz). Cause ou conséquence: le rock progressif de Harvest ressemble de plus en plus à du Marillion avec une chanteuse (Monique van der Kolk, très douée).
Ce n’est pas vraiment un mal et il y a quelques morceaux forts qui se dégagent de cet album, bien plus que du précédent: “Roundabout”, “The Machine”, “In Debris” ou “Stars” et ses huit minutes (clairement le morceau le plus “personnel” de l’album) sont très bien faits. Il n’y a pas non plus de grosse faute de goût.
Le souci est que, comme c’est le cas de plus en plus souvent, il manque à Harvest une inspiration qui lui soit propre, un soupçon d’originalité qui ferait que les mélodies de Chasing Time ne me donnent pas l’impression de déjà-entendu qui pointe immanquablement.
J’aimerais bien que Harvest sorte de son créneau confortable de clone féminisé de Marillion, période post-Fish. C’est un groupe qui a un potentiel certain, mais qui devrait sérieusement travailler sa personnalité. Cela dit, dans l’intervalle, Chasing Time est un album de néo-prog de bonne tenue; il serait dommage de passer à côté – ce d’autant plus qu’il est disponible en téléchargement légal sur le site du groupe à un prix très raisonnable (€6).
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