Hollenthon : Opus Magnum

Il faut que je me rende à l’évidence : j’aime bien le death et le black métal, tant que ça ne ressemble pas à du death/black métal traditionnel. Témoin le groupe autrichien Hollenthon, recommandé il y a peu par Helran en commentaire de ma chronique sur Moonspell, que je viens de découvrir au travers de son album Opus Magnum, paru en 2008.

Hollenthon, c’est du death métal mélodique et de la musique symphonique, avec des inspirations orientales pour faire bonne mesure. Autant dire que, dans le genre mélange, c’en est un qui poutre à haut débit ! Le death métal n’est pas exactement un genre calme, alors avec l’adjonction d’éléments symphoniques, ça dégage sacrément les tympans.

Opus Magnum démarre à deux cents à l’heure avec « On the Wings of a Dove » où on a un peu de mal à voir beaucoup de colombes et où on imagine les ailes plutôt reptiliennes, du genre à être chauffées au napalm. « Fabled Land » suit, plus lent, avec son pont à la Iron Maiden , dans un style qui rappelle également Therion. Rebelote avec « Son of Perdition », dont l’intro joue à merveille sur les deux tableaux, métal et symphonique, et qui inclut un pur moment de grâce avec voix féminine et accents orientalisants.

Changement de vitesse : on passe la surmultipliée avec « Ars Moriendi », sympa sans plus, avant d’attaquer le formidable « Once We Were Kings » et son refrain en forme d’hymne. Je suis moins fan de « Of Splendid Worlds », qui est moyennement splendide (et très long). « Dying Ember » commence par une pause calme (et chantée en clair) bienvenue dans ce déferlement, avant de relancer la machine dans un délire choral quasi-progressif et l’album se conclut par le superbe et très orientalisant « Misterium Babel ».

Du gros métal, du gros symphonique, du gros son et des pointes de génie mélodique font en effet de ce Opus Magnum un grand-œuvre pour un groupe qui n’hésite pas à mélanger les genres et brouiller les frontières. Certes, ce ne sont pas les premiers à s’y essayer et on peut penser à Therion, Dimmu Borgir ou Septicflesh, mais c’est du métal très bien foutu qui mérite largement qu’on s’y attarde.

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1 réflexion au sujet de « Hollenthon : Opus Magnum »

  1. C est cool si tu aîmes. les albums précédant sont tout aussi bon. et si tu kiff le classique. tu reconnaîtra les morceau car ils en utilisent beaucoup comme Mussorsky dans On thé wing of Dove.

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