Rhapsody of Fire: Dark Wings of Steel

Je pense que l’expression qui, pour moi, définit le mieux les albums de Rhapsody of Fire – à commencer par le dernier en date, Divine Wings of Steel – c’est “plaisir coupable”. Objectivement, le métal de l’ex-bande à Luca Turilli n’est pas très original, pas toujours très fin ni même très bon, mais il sonne juste à toute personne qui aime le métal symphonique, voire le métal tout court.

Quelque part, c’est un peu du “film de gladiateurs-métal” (oui, je sais: précédemment j’avais parlé de Nutella-métal; disons que c’est un autre genre de Nutella): c’est grandiloquent au point de donner des leçons de pompe au Yes du milieu des années 1970, habillé de costumes minimalistes et d’effets spéciaux un peu carton-pâte, mais on se laisse prendre assez facilement à une musique qui a plus d’emphase et d’enthousiasme que de créativité.

De ce point de vue, Divine Wings of Steel reste dans le classicisme le plus absolu: orchestration philharmonique, chœurs en pagaille, solos de guitare façon guitar-hero des années 1980, des morceaux qui flirtent parfois avec la barre des huit minutes, des parties chantées en italien, façon comedia dell’arte; en bref, toute la panoplie qu’un amateur de Rhapsody of Fire est en droit d’attendre. Rien de plus, rien de moins.

Je mentirai si je disais que j’aime tout dans cet album; à vrai dire, je pourrais presque dire que je n’aime rien, car je ne peux pas vraiment dire qu’il y a une piste que j’aime particulièrement, mais ce ne serait pas vraiment exact non plus. Ce n’est pas vraiment mon genre de métal préféré et, dans le genre symphonique à grand spectacle, je trouve que des groupes comme Nightwish me parlent plus.

N’empêche que, dans l’ensemble, cet album se laisse écouter avec bienveillance. Ça reste assez primal avec son imagerie med-fan de bazar, mais ça sait jouer du cliché avec un brio certain. Si on cherche quelque chose d’épique et de spectaculaire, Rhapsody of Fire remplit le cahier des charges aisément avec Divine Wings of Steel.

Pour vous faire une idée, rien de mieux qu’un bon vieux trailer des familles:

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1 réflexion au sujet de « Rhapsody of Fire: Dark Wings of Steel »

  1. Je préfère la période de leur ancien contrat (4 albums, 1 EP, le best-of bouche-trou par contre bof).

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