Into the Badlands

Qu’obtient-on quand on mélange du post-apo, du western et des combats de sabre façon film de Hong-kong? Une série télé assez surprenante intitulée Into the Badlands et qui parle surtout de gens qui aimeraient bien sortir des badlands en question.

Il y a là Sunny (Daniel Wu), qui est le “Régent”, le bras droit (armé) du grand chef local – ou “Baron” – Quinn. Il y a là MK (Aramis Knight), un ado que Sunny retrouve dans une malle au bord de la route après une embuscade et qui a un pouvoir bizarre. Il y a là Ryder, le fils du Baron, qui n’est pas très compétent, mais qui complote, et les épouses du Baron, qui complotent également.

Il y a enfin le Baron, qui a une tumeur au cerveau et qui a peur pour son autorité, si ça venait à se savoir. Et, en face, il y a d’autres Barons, qui aimeraient bien récupérer le territoire de Quinn et ses champs de pavot, à commencer par La Veuve.

On a donc un (petit) monde qui a connu une grande guerre et qui est désormais contrôlé par des chefs de bandes montés en graine, où les armes à feu sont bannies et où tout le monde fait du kung-fu et se bat avec des armes blanches, tout en roulant dans des vieilles bagnoles. Évidemment, tôt ou tard, les choses vont partir en gonade à grand spectacle.

Into the Badlands, quelque part, c’est l’anti-Mad Max: un monde qui tente de reprendre des aspects civilisés, assez peu de technologie, un mode de vie qui rappelle le Sud profond – celui des plantations, machisme et esclaves compris (c’est d’ailleurs intéressant de voir le contraste entre la baronnie de Quinn et celle de La Veuve) – mais qui explose en une débauche de violence à la moindre étincelle.

Au cours des six épisodes de cette première saison, il va y avoir quelques belles étincelles, prétexte à autant de combats d’arts martiaux qui raviront les fans du genre et les joueurs de Feng Shui. Pour autant, hormis les jolies images – la photo est très soignée – et les combats, l’histoire est un peu à la traîne. Il manque deux-trois trucs pour que ce soit vraiment prenant. Le rythme est un peu bizarre, pas assez nerveux pour une série d’action et trop excité pour une série politique.

Néanmoins, l’ensemble se regarde sans déplaisir. Il y a tout de même une certaine atmosphère qui se dégage de cette série, servie par des acteurs souvent inspirés (notamment Daniel Wu et Marton Csokas, qui joue le très charismatique Baron). On signalera au passage que la bande-son est signée de Mike Shinoda, de Linkin Park.

Vu comment se termine cette première saison, on en vient à espérer une deuxième, mais l’accueil du public ayant été plutôt frais, ce n’est pas gagné. Un arrêt prématuré ne serait pas étonnant, mais ce serait dommage.

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2 réflexions au sujet de “Into the Badlands”

    • En voilà une nouvelle qui est bonne!

      À l’époque où j’avais écrit le billet, je n’avais pas trouvé de confirmation.

      Répondre

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