La méthode Zaitoichi contre la méthode spaghetti

Dans son dernier billet en date, Éric Nieudan, biclassé rôliste/romancier, parle de sa méthode d’écriture, dite méthode Zaitoichi. Je vous la fais courte: l’idée est de vaincre l’angoisse de la feuille blanche en écrivant “à l’aveugle”: sans voir d’écran ou de support. C’est plutôt malin et, pour moi qui n’ai absolument aucune méthode d’écriture sinon de jeter des mots sur le premier traitement de texte venu, ça m’impressionne toujours un peu.

En y réfléchissant, je me disais que mon problème – très actuel avec la campagne lupanar – est plutôt l’inverse: l’angoisse de la page noire. En d’autres termes, je dois revenir sur des pages déjà écrites pour y corriger des choses et je me trouve comme hypnotisé par ce qui est présent. Un peu comme si je me disais que, maintenant que c’est écrit, c’est bon; on ne va pas revenir dessus.

Cela dit, c’est un peu le même problème que décrit Éric: ne pas arriver à progresser dans une histoire, les idées bloquées par ce qui existe déjà. Du coup, je me dis que je devrais peut-être essayer une technique similaire, en décomposant les modifications à faire en en s’y attaquant, l’une après l’autre, sur une page blanche et virginale.

Ça se tente.

(Image sous licence Creative Commons 0 / domaine public via Pixabay)

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5 réflexions au sujet de “La méthode Zaitoichi contre la méthode spaghetti”

  1. Pour moi c’est un processus itératif: ajouter des éléments, puis faire une purge, ou essayer de les remplacer. Bon, surtout pour la préparation de scénario, une majeure partie du processus ne se fait pas par écrit.

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  2. Mon souci c’est plus la perte de temps (ou de débit) qu’implique la rédaction propre. Si je n’ai pas mon texte sous les yeux, je balances mes idées à la vitesse de la pensée – ou de mes doigts, plus exactement – et je produits donc plus de texte. Il faudra prendre plus tard le temps de mettre ça au propre, mais au moins les idées sont pondues.

    M’est avis que ton idée de reprendre les modifs les unes après les autres, sans t’encombrer de trop de texte pourrait très bien marcher aussi. Mais est-ce que tu n’aurais pas besoin d’autres parties du texte, ne serait-ce que pour des raisons de continuité ?

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    • C’est un peu ce que je crains: ça risque juste de repousser le problème. D’un autre côté, il y a une limite au pinaillage constructif et, en décomposant le bazar en bouts suffisamment petits, ça pourrait aider en effet.

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  3. A mon avis, le seul moyen de revenir sur un texte préexistant avec cette méthode serait d’entièrement récrire le sujet comme si il n’avait jamais été écrit au préalable. Ca pourrait être intéressant, mais que de temps à passer pour fusionner les versions et les idées !
    Moi je j’ai pas de méthode (mais ça se voit sûrement 😉 )

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  4. J’ai testé ce midi.

    Alors je ne sais pas si c’est la méthode Coué ou si ça fonctionne vraiment, mais j’ai créé un nouveau document vierge et j’y ai posé les idées qui manquaient/ne collaient pas avec le scénario et, tout de suite, ça a fonctionné beaucoup mieux.

    Dix minutes pour poser les idées en vrac, vingt minutes pour les réintégrer à grande vitesse dans le document originel et c’était bouclé.

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