Mad Max: Fury Road

Opération rattrapage de film, deuxième session, avec Mad Max: Fury Road. Disons que c’est un film que je serais peut-être allé voir au ciné si mes proches avaient insisté, mais un peu personne n’avait envie de le voir. Dans l’absolu, n’ayant été fan de la série – je n’ai vu que le troisième, c’est dire – je n’ai pas vraiment insisté non plus.

Il faut dire aussi que rarement film avait été aussi attendu dans la geekosphère et, quand il est sorti, j’ai suivi l’avalanche de critiques plus ou moins construites et plus ou moins objectives – et, surtout, très tranchées: géniale ode à la violence cinématique pour les uns, grosse bouillie moche pleine de bruit pour les autres, rares étaient ceux qui en avaient une opinion mitigée.

Évidemment, c’est mon cas. Pas seulement par pur snobisme, mais peut-être justement parce que je n’ai pas cet attachement aux films originels de Georges Miller – qui réalise d’ailleurs ce Fury Road, trente ans après le premier film. C’est donc, en quelque sorte, un reboot – plutôt basé sur le deuxième, de ce que j’en sais.

Visuellement, c’est une tuerie! OK, le terme n’est peut-être pas des mieux choisis; disons que, dans le cas de ce film, il a tendance à prendre une tournure très littérale. Pour être plus précis, il y a un souci du détail et du spectacle qui transparait dans presque chaque plan.

C’est effectivement plein de bruit et de fureur, avec beaucoup d’action dans tous les sens. J’ai particulièrement été impressionné par les visuels post-apocalyptiques, particulièrement au niveau des véhicules: c’est à la fois très classique et poussé à son paroxysme, avec un niveau de détail ahurissant.

Après, j’ai nettement moins été impressionné par l’histoire. On a le héros, Max (Tom Hardy), qui se fait capturer par Immortan Joe, chef d’une communauté de survivants, puis qui arrive à s’échapper complètement par hasard et rejoint Imperator Furiosa (Charlize Theron), l’une des guerrières du chef, qui vient de s’enfuir avec les “reproductrices” de la communauté, à la recherche d’un hypothétique Jardin d’Eden.

C’est toujours un peu gênant quand le personnage-titre a un rôle de potiche pendant presque un tiers du film. Quelque part, c’est plus la route elle-même qui serait le personnage-titre.

Donc, pour moi, Mad Max: Fury Road est un très beau spectacle, très impressionnant et truffé de trouvailles visuelles, mais un peu vide d’un point de vue scénaristique. Je n’ai pas regretté l’avoir vu, mais je n’ai pas non plus regretté ne pas l’avoir vu au ciné.

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2 réflexions au sujet de “Mad Max: Fury Road”

  1. Ah bah forcément, si tu n’as vu que Thunderdome, l’envie d’un véritable Mad Max III est passée très loin de toi…

    Plus sérieusement, Mad Max est un gros moment de cinéma – et je parle bien du tout premier. Il n’est pas moins violent, mais nettement moins clinquant – le budget n’était pas le même, ok. Et le 2 est loin d’être mauvais…

    Parce que Thunderdome n’existe pas. 😉

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