Maudits

Dans la série des bonnes surprises sorties de nulle part, il y a le premier album de Maudits. Qui s’appelle aussi Maudits, d’ailleurs. Et dont la première piste s’intitule « Maudits ». Bref, c’est très bien.

Maudits est un trio français composés de musiciens associés à la scène metal extrême (Throane et Ovtrenoir) et aussi prog (The Last Embrace). Leur musique instrumentale et cinématique s’inscrit principalement dans le registre post-metal instrumental, mais avec des relents post-rock, prog et doom.

Maudits – l’album, donc – compte six pistes, à commencer par un morceau-titre de treize minutes. Deux pistes font autour de huit minutes et les trois autres environ cinq minutes chacune. Au total, cela donne trois quarts d’heures de musique bien intense.

Parce que oui, la musique de Maudits est intense. Pas tout le temps, certes; le groupe sait se ménager des respirations (« Liminal » et « Solace »). Mais il se permet aussi quelques surprises.

Ainsi, après l’epic initial et ses ambiances torturées aux violons, « Resilience » démarre comme un boulet de canon gonflé aux stéroïdes. Mais les atmosphères sombres ne sont jamais très loin et cette piste en contient également son lot entre deux accélérations.

On trouve une structure similaire dans l’autre « moyen long » de l’album, « Grain Blanc », avec de très belles parties de violons. L’album se conclut avec le très doomesque, mais électrique « Verloren Strijd » (« cause perdue » en néerlandais).

Pour un premier album, Maudits réalise un opus réellement impressionnant de maîtrise, à la fois dans le côté technique que dans la compositions d’ambiances tour à tour pesantes et électriques. En même temps, ce n’est pas très étonnant au vu du pédigrée des musiciens.

Je recommande donc Maudits à ceux qui aiment leur post-metal noir, serré et servi dans une grande tasse en metal. L’album est sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo du morceau-titre

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