We ride the tricycles of true metal of steel
While other bands play, we eat happy meal
Si vous êtes du genre à penser que le metal, c’est quelque chose de sérieux avec lequel on ne badine pas, passez votre chemin! Cette chronique est consacrée à Into Gay Pride Ride, dernier album du groupe de metal le plus fidèle et le plus épique qui jamais ne fut, j’ai nommé NanowaR (Of Steel)! Ils sont Italiens, mais c’est sans doute une nationalité qu’ils ont été forcés de prendre après la chute de la Cimmérie, la conquête de Sparte et l’engloutissement d’Atlantis – et encore l’ont-ils âprement négociée avec Romulus en personne.
Si vous n’avez pas encore compris, je précise que NanowaR donne dans le power-metal parodique, tendance “gay flamboyant”. Leurs cibles préférées sont Manowar (on s’en serait douté) et Luca Turilli, qui a droit à sa propre chanson “Look at Two Reels”, mais également Dream Theater, avec un “Metropolis Part 3 – The Legacy” de neuf secondes (ce qui est particulièrement amusant quand on sait que le « Part 1 » fait plus de neuf minutes et le « Part 2 » est un album entier d’une heure).
Mais, le plus fort avec NanowaR, c’est que tout parodiques qu’ils soient, leur musique est du vrai metal qui poutre. Bon, à part les bouts où ils font du rap, de la techno, des imitations de Louis Armstrong, des semi-reprises de Pink Floyd, de la chanson italienne ou plus simplement des bruits bizarres. Même si on passe à côté de toutes les références et qu’on ignore les paroles (ainsi que les bouts les plus barrés), il reste quelques morceaux très, très metal comme “Nanowar”, “Stormlord of Power”, “Lamento Erotico” ou même la power-ballad “Secret Love” aux allusions si subtiles.
Sit down all you little children
Listen well to me
I’ll tell of Blind Guardian
Dragonforce and RhapsodyTo listen to their songs
You need to know a lot of things
And read at least seventy times
The “Lord Of The Rings”
Ce serait d’ailleurs dommage de passer à côté des paroles, qui sont juste du pur bonheur; personnellement, entre les zigouigouis musicaux absurdes pile au moment où il faut, les changements de style abscons et la débilité profonde des paroles, j’ai passé une bonne partie de ma première écoute de Into Gay Pride Ride à rigoler comme un bossu. Ce n’est plus un album, c’est une blague eyldarin. Mais metal.
En fait, non, ce n’est pas nécessairement le plus fort: le plus fort avec NanowaR, c’est que l’album est disponible gratuitement sous licence Creative Commons sur Jamendo (EDIT, 3 février 2021: ce n’est plus le cas, sans doute depuis longtemps). À ce prix-là, ça vaut la peine d’au moins jeter une oreille sur cet OVNI, une sorte de version metal du Naheulband croisée avec Frankie Goes to Hollywood. Oui, c’est barge à ce point!
Et, pour le coup, même si c’est gratuit, vous pouvez toujours leur donner quelques sous: ils les méritent amplement.
Pour soutenir Blog à part / Erdorin:
Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).
Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay ou sur uTip. Je suis également présent sur Patreon et sur KissKissBankBank pour des soutiens sur la longue durée.
Excellente critique 🙂
Groupe découvert sur Jamendo, j’ai immédiatement fait un don. Puis j’ai appris qu’ils étaient passés au Hellfest 2009, et j’ai pleuré :]
Merci.
J’ose pas imaginer ce que ça a pu donner, NanowaR au Hellfest.
C’est énorme !
J’en suis à la 2eme écoute d’affilée et j’adore ce mélange de parodie et de métal bien maîtrisée.
Sans parler des quelques reprises de morceaux connus qu’on se prend dans la gueule sans les avoir vu venir.
Merci beaucoup de m’avoir fait découvrir ça tonton Alias.
“The Nanowarrior’s Prayer”/”Blood of a Queen” est mythique. Le “RAP-sody” m’a beaucoup fait rire aussi.
Si vous aimez le métal comique, je ne peux que vous conseiller Ultra-Vomit (je collectionne des canards vivants), Mononc’Serge et Anonymus (pour l’excellent L’Age de Bière ) ou encore les papys de Agressive Agricultor dont les deux premiers CD sont désormais gratuit sur leur site.
Ghislain
Excellente critique Stéphane Gallay