“Old Man’s War”, de John Scalzi

Samedi après-midi, alors que j’attendais le bus, j’ai lancé l’application liseuse de mon téléphone et ouvert Old Man’s War, le premier roman de John Scalzi, que j’avais acheté avec le Humble Bundle – et ce alors que j’avais déjà deux autres bouquins en court de lecture. Ce matin, je l’ai terminé avant les deux autres; c’est dire si ce roman de science-fiction est prenant.

Old Man’s War, c’est de la science-fiction militaire dans un contexte de space-opéra, avec une différence majeure: le héros, John Perry, s’engage dans les Forces de défense coloniales à l’âge de septante-cinq ans. Ce n’est donc pas exactement un perdreau de l’année, et pourtant, il va devoir réapprendre à vivre dans un univers fondamentalement différent de tout ce qu’il a connu jusqu’alors.

Au-delà de son aspect militaire – le héros va passer par un entraînement ultra-rigoureux, va participer à des missions de combat, aura ses moments de doute et d’héroïsme –, le livre touche à la question du transhumanisme et de l’identité humaine, de l’amour qui transcende les corps, et nous confronte à des cultures extra-terrestres passablement bizarres (et parfois assez ridicules). En général pour les éparpiller façon puzzle, mais passons.

Ce faisant, Old Man’s War montre quelques facettes d’un contexte riche, qui est développé dans toute une série d’ouvrages (cinq à ce jour) qui lui font suite. Qui plus est, il est écrit avec humour et un style plaisant. Alors, certes, ce n’est pas de la grande littérature – même pour un genre dit “populaire” – mais il se lit vite et bien.

Old Man’s War, c’est un peu le Starship Troopers du XXIe siècle – ce qui est un peu méchant de ma part, en ce sens que j’ai détesté Starship Troopers. D’ailleurs, John Scalzi reconnaît dans ses remerciements une dette considérable envers Heinlein.

Mais c’est un Starship Troopers qui ne se prend pas trop au sérieux (et bien sûr avec un arsenal technologique revu et corrigé) et avec des personnages qu’on n’a pas envie de savater au bout de dix pages. Ce qui est assez heureux, parce que savater des aînés est quelque chose d’assez mal vu. Et potentiellement dangereux, dans le cas présent.

Je vous recommande donc la lecture de Old Man’s War (traduit en français sous le nom Le vieil homme et la guerre, ce qui est un joli clin d’œil littéraire); sans être révolutionnaire ni ultra-original, il est très plaisant et imaginatif. Une excellente inspiration pour les amateurs de space-opéra militaire.

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5 réflexions au sujet de ““Old Man’s War”, de John Scalzi”

  1. Ah, c’est pénible, tu vas encore me faire acheter un bouquin ! 😉

    (pour le Starship Troopers du XXIème siècle, tu peux aussi jeter un œil du côté de Fallen Dragon, de Peter F. Hamilton (qui a me semble t-il été traduit sous le titre de “Dragon déchu”) ; à conditions de prendre les opinions de l’auteur avec des pincettes, comme souvent pour PFH)

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