Parmi les grands noms du rock progressif moderne, il y a Opeth. La sortie d’un nouvel album de ce groupe suédois, comme ce In Cauda Venenum, est toujours un événement. Sauf quand a du mal à comprendre l’engouement qui l’entoure.

Opeth est une formation qui tourne depuis près de trente ans. Son style a longtemps été proche du death-metal, mais, depuis maintenant trois-quatre albums, il s’apparente plus à du rock progressif vintage revisité.

In Cauda Venenum n’est pas un petit format: dix pistes, plus d’une heure et des morceaux qui tournent entre six et huit minutes. Pas de gros epic, cependant. À noter que le digipack que j’ai acheté s’accompagne d’un CD qui reprend l’album, mais en suédois.

J’avoue que ce dernier point symbolise à lui seul mon attitude face à Opeth en général et à cet album en particulier. En un mot: « Pourquoi? »

Entendons-nous bien: In Cauda Venenum n’est pas un album désagréable à écouter. Il y a même de très chouettes passages dans ce genre très seventies, entre hard-rock et rock progressif, mais modernisé.

Seulement, j’ai l’impression que le groupe n’a plus grand-chose d’original à dire sur le sujet. C’est déjà leur troisième ou quatrième qui s’aventure dans cette direction et c’est un peu du more of the same.

Lors d’une précédente chronique, je disais que j’avais du mal avec Opeth, quand il faisait du death-prog technique et que, maintenant qu’ils font dans le rétro-prog, j’ai toujours du mal, mais différemment.

Pour être très honnête, j’ai du mal avec le rétro-prog en tant que style. Je peux comprendre l’idée derrière et je ne suis pas contre une ou deux expérimentations dans cette direction. Mais, quand ça commence à ressembler à un filon, j’ai ma fibre anti-nostalgique qui me lance.

Alors voilà: In Cauda Venenum n’est pas un mauvais album. Il se laisse écouter et a de jolis moments, mais il ne m’enthousiasme pas. Je le trouve convenu et c’est dommage. Il peut néanmoins faire le bonheur des amateurs de sonorités surannées.

Bonus: la vidéo de “Svekets Prins”

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