C’est peu dire que d’affirmer que le nouvel album de Pendragon, Pure, était attendu. Par moi, en tous cas: Pendragon est depuis un moment un de mes groupes préférés, le « petit Poucet » de la Bande des Quatre (avec Marillion, Twelfth Night et IQ) du néo-prog des années 80.

Les premières fournées de critiques, notamment sur Progarchives.com, faisait état d’un changement majeur; dans un premier temps, l’intro agressive d’Indigo n’est pas loin de le confirmer, mais c’est un peu trompeur. Certes, de façon générale, la musique de Pendragon y est plus rugueuse, plus rentre-dedans, avec des parties de guitare qui lorgnent franchement sur le métal et une rythmique renforcée (le nouveau batteur y est sans doute pour quelque chose).

Cependant, on reste dans une ligne déjà tracée dans le précédent album, Believe, mais épurée des éléments « world » qui s’y trouvait. C’est une facette plus sombre de Pendragon; on est loin des Window of Life ou Masquerade Overture passés. Que les fans se rassurent (un peu): Pendragon reste Pendragon sur beaucoup de points, à commencer la voix de Nick Barrett et les tonalités floydiennes — nettement plus présentes ici que sur Believe.

Au final, après quelques écoutes, Pure est un bon album de Pendragon; pas forcément un chef d’œuvre et pas non plus le virage à 90 degrés annoncé.

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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