S’il existe un rendez-vous incontournable de la pop-culture asiatique – animés, manges, cosplay, jeux vidéos, web séries et autres – en Suisse romande, c’est bien Polymanga. Enfin, quand je dis “incontournable”, je n’y vais qu’une année sur deux et encore: pas pendant les quatre jours qu’elle dure. D’ailleurs, cette année, je n’y suis allé que le samedi – pour accompagner ma cosplayeuse d’épouse.
Je n’ai somme toute pas besoin d’y rester beaucoup plus longtemps. Certes, j’ai failli y faire un remplacement photo pour toute la durée du salon et ça m’aurait sans doute bien plu, mais plus pour le côté photo que pour le côté Polymanga. Ça fait très longtemps que je n’ai plus suivi de série animée japonaise ni que je n’ai lu de mangas. Ça m’a passé. Ou plutôt, j’ai d’autres priorités.
Et puis il faut dire ce qui est: malgré son nom, un évènement comme Polymanga est de moins en moins consacré aux bidules japonais. Les jeux vidéos et les youtubeurs – surtout les youtubeurs qui parlent de jeux vidéos – sont de plus en plus présents. Et, fatalement, la place étant limitée, les autres activités le sont de moins en moins. L’ADN japonais est toujours là, mais de plus en plus métissé.
L’autre raison pour mon manque d’assiduité dans ce genre d’évènement, c’est la foule. Le centre de conférence de Montreux, affectueusement surnommé 2m2c, n’est pas si grand que cela et il accueille au cours des quatre jours plus de 20 000 personnes. Qui plus est, son agencement n’est pas idéal, vu qu’il est divisé en deux corps de bâtiment qui ne se rejoignent qu’au rez de chaussée. Du coup, c’est grave bondé et les lieux de passage sont souvent très encombrés.
Dans mon cas, j’ai bénéficié d’un passe-droit : en tant qu’accompagnant d’une compétitrice, j’ai pu passer par l’entrée des artistes et éviter la file kilométrique – je ne crois pas exagérer en utilisant ce terme. Ça a d’ailleurs pas mal râlé sur ce point.
Mais, fondamentalement, ma journée a pu se résumer à entrer dans le Hall Stravinski, suivre le concours de cosplay et faire ce que mon épouse appelle la “chasse aux Pokémons” – autrement dit, photographier les gens en costume dans les couloirs.
Ce n’est pas tout à fait exact. En attendant le concours, j’ai eu droit au visionnage du premier épisode d’une nouvelle série, Active Raid, qui ressemble à un classique “flics avec des robots de combats”, mais avec plus de bordel administratif que de raisonnable.
J’ai également assisté à une “conférence” de deux youtubeurs, Newtiteuf et Unsterbliicher, mais qui s’est malheureusement révélée plutôt anecdotique, avec des questions du public assez peu inspirées. Il y avait aussi un spectacle de cascade assez impressionnant, monté par une école de la région, la Xtrem Factory Agency.
Le concours de cosplay individuel – enfin, l’un des six concours qui avaient lieu pendant le week-end – comptait pas loin de trente participants. Comme de plus en plus souvent dans ce genre de concours, il y avait un niveau assez impressionnant et beaucoup de créativité.
Il y avait notamment une prestation totalement décalée qu’un Shinji, de Evangelion, devenu trentenaire et qui, sous la pression, pète un câble et enfile un justaucorps couleur chair et se livre à une parodie du clip vidéo “Chandelier” de Sia, ce qui m’est bien évidemment passé complètement au-dessus de la tête. Il a gagné un “Prix spécial troll”.
Ajoutez à cela un peu de balade dans les couloirs de la convention, notamment dans un quartier des artistes où j’ai l’impression de connaître la moitié des stands (ce qui est probablement le cas, j’ai bossé avec certains d’entre eux dans le cadre de Tigres Volants), et sur les bords du lac.
Je suppose que j’aurais pu faire plus, mais, comme mentionné précédemment, la foule a sur moi un effet anesthésiant qui fait que, assez rapidement, je n’ai pas envie d’attendre des plombes pour faire un truc qui ne me branche que très moyennement. Au reste, comme je l’avais remarqué à Cannes, aller sur un salon ou sur une convention uniquement pour faire le touriste, ça me branche de moins en moins.
Donc, Polymanga, c’était bien pour juste le samedi, mais je doute que j’aurais eu la force ou la patience d’y rester plus qu’une journée. Et puis le cadre, avec le bord du lac, est joli, surtout quand il fait un minimum beau.
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Mon fils me gave avec Unsterblicher, et je le croise ici aussi. AAARG !
Unsterbliicher. Avec deux i. 🙂
Mais bon, perso, les youtubeurs, ça ne m’intéresse pas plus que ça. En fait, ça m’intéresse plus pour le format que pour les contenus.