Silhouette: Across the Rubicon

Après le rétro-progressif, le nouveau genre oxymorique du jour est le rétro-néo-progressif! C’est en tout cas ce que m’inspire Across the Rubicon, nouvel album du groupe néerlandais Silhouette, dont le néo-prog aurait été juste parfait il y a vingt-cinq ans.

Bon, j’avoue – une fois de plus – que la démarche “rétro-progressive”, qui consiste à faire du prog à la mode des Grands Anciens (ceux à pattes d’eph, pas ceux à tentacules), tend à m’agacer par son manque d’originalité. Nostalgie, caca, tout ça.

Cela dit, hormis ces considérations plutôt intellectuelles, voire snobinardes (comme quoi on peut être un prog-head et un snob), il faut reconnaître que, quand c’est bien fait, c’est le genre de musique qui tape directement dans le reptilien. Fuck l’originalité, donnez-moi de la descente de claviers façon Pendragon de la grande époque!

De ce point de vue, Silhouette remplit parfaitement son contrat: dans un style qui rappelle furieusement leurs compatriotes de Knight Area, le groupe nous en met plein les oreilles, surtout dans les parties instrumentales de ses morceaux les plus longs (“Breathe”, “Anybody” et “Don’t Stop The Movie”, tous trois au-delà de onze minutes). Erik Laan, chanteur et claviériste, fait la démonstration d’une réelle maîtrise de ses sujets.

Across the Rubicon est donc une sorte de gros sucre d’orge pour nostalgiques du néo-prog des années 1980, une madeleine de Fish (on a les Proust qu’on mérite). Si on ne s’attarde pas trop sur le côté “fan de”, c’est un album très plaisant.

Allez, en bonus, une vidéo en concert de “Breathe”, façon official bootleg:

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