Comme son nom l’indique, cet album X de Spock’s Beard est le dixième du groupe californien. Ce n’est pas très original, mais, comme le cinquième s’appelait déjà V, il y a une forme de cohérence. Spock’s Beard, qui joue un rock néo-progressif classique, mais très énergique à base de claviers survitaminés, a longtemps été connu pour avoir été le premier groupe de Neal Morse, multi-instrumentiste de génie et chrétien enthousiaste.
À l’écoute de cet album, on sent encore clairement l’influence de cet ancien membre. Un peu comme le silence qui suit un morceau signé Mozart est encore du Mozart, même huit ans après son départ, l’ex-groupe de Neal Morse fait encore du Neal Morse. De façon générale, ça ne me dérange pas trop, d’une part parce que j’aime bien Neal Morse (malgré ses bondieuseries appuyées) et, d’autre part, parce que Spock’s Beard le fait plutôt bien.
En même temps, j’aimerais bien écouter un peu autre chose: Neal Morse fait du Neal Morse, soit; Transatlantic fait du Neal Morse, OK, il est dedans; Spock’s Beard sans Neal Morse pourrait faire l’effort de changer un peu. Ce qui me fait vraiment souci, c’est que, dans cet album, Spock’s Beard n’est jamais aussi bon que quand il fait des compositions à la Neal Morse.
X est un album qu’il faut donc recommander aux inconditionnels de Neal Morse et à ceux qui aiment leur prog avec une tonne douze de claviers par mètre cube. Les autres pourraient se fatiguer assez vite d’un style qui est désormais posé depuis plus de dix ans par au moins deux autres groupes.
Pour soutenir Blog à part / Erdorin:
Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).
Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay ou sur uTip. Je suis également présent sur Patreon et sur KissKissBankBank pour des soutiens sur la longue durée.