Bon, les copains, on va tout de suite poser les choses: je n’ai pas aimé Suicide Squad. Pour être plus précis, je n’ai pas réussi à entrer dedans dès le départ. Il m’est arrivé de prendre plaisir à voir des films qui, dès la fin de la séance, me sont apparus comme médiocres, mais pas cette fois.
Pourtant, l’idée de base de Suicide Squad est plutôt intéressante: le gouvernement américain monte une équipe de méta-humains en prenant ceux qui sont dans ses prisons: Deadhsot, Harley Quinn, Diablo, Killer Croc et quelques autres. Évidemment, ils se retrouvent face à une menace gigantesque et doivent choisir entre faire équipe et être les héros ou se barrer. En gros.
Commençons par les choses sympas. Ça va aller assez vite: il y a des scènes spectaculaires et quelques jolis effets visuels et les personnages ne sont pas trop bi-dimensionnels.
Le scénario ne serait pas non plus complètement mauvais si je n’avais pas eu l’impression de voir trois films qui se battaient pour être présents à l’écran. On a l’histoire de base – grosse menace, destructions majeures, botter des culs et toussa – la romance perverse entre Harley et le Joker et, en plus, les origin stories des personnages, qui prennent pas mal de temps et sont mal amenées.
En fait, Suicide Squad souffre à mon avis d’un sérieux problème de mise en scène. D’abord, les histoires ne sont pas du tout homogènes et pas mal d’éléments – voire de personnages, genre Capitaine Boomerang et Katana – arrivent comme un cheveu sur la soupe.
Ensuite, question ambiance, le film ne sait pas sur quel pied danser. Il y a des choix graphiques, par exemple dans la présentation initiale des personnages, qui ne sont pas repris plus tard et qui auraient pu donner une “patte” à l’ensemble.
Pour tout dire, j’ai l’impression qu’avec Suicide Squad, DC a essayé de faire du Marvel sans savoir vraiment comment le bouzin fonctionne. Genre, “on appuye sur les boutons au hasard, on verra bien ce qui se passe”. Parfois, ça passe; le plus souvent, ça tombe à plat.
Je ne vais pas dire que Suicide Squad m’a déçu, parce que je n’en attendais rien. De plus, connaissant encore moins l’univers DC que celui de Marvel, je n’ai pas de raisons de râler sur l’utilisation plus ou moins canonique des personnages.
Donc, non, pas déçu, mais plutôt frustré. Il y a pas mal de bonnes idées dans ce film et elles me semblent systématiquement sous-exploitées, voire ratées. Après, il est aussi possible que j’y sois entré un peu à reculons et que ma mauvaise humeur a flingué toute possibilité d’appréciation, mais je ne crois pas.
Du coup, ne comptez pas sur moi pour vous le recommander. Je vais cependant lui laisser le bénéfice du doute et partir du principe qu’il peut être apprécié si on se laisse prendre. Vu que je suis un peu le seul de notre groupe de six à avoir râlouillé en fin de séance, c’est peut-être moi le problème, en fin de compte.
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Suicide Squad m’a fait passer un bon moment. Dans le fond, je reconnais qu’il est mal fichu, monté n’importe comment, scénaristiquement fragile, narrativement médiocre et il n’a pour lui que de belles images. Mais le temps a passé depuis l’époque où je faisais de la critique cinéma et depuis que je suis un simple consommateur, je pense que j’analyse moins le contenu pour me concentrer sur mon plaisir. La perception change à mesure qu’on affine ses connaissance et ses critères. Au bout d’un moment on ne regarde plus que les détails et on perd un peu le feeling.
Je crois toujours inacceptable que l’industrie du cinéma demeure et s’enterre un peu plus dans une frilosité qui détruit l’essence même de la création artistique. Les “codes” d’aujourd’hui ne sont là que pour conquérir une “cible” et faire entrer le pécule. C’est une industrie et, de ces produits aseptisés, on en mange comme on consomme la manne de l’agro-alimentaire. Mais il faut bien se nourrir, tant le corps que l’esprit. A un moment donné, si l’on refuse de prendre du plaisir là où on peut le trouver, l’on se dessèche.
Dans le fond je reste lucide : je n’aime pas Suicide Squad. Mais j’ai passé un bon moment.
En général, je suis plutôt bon public; j’ai même réussi à apprécier Total Recall – jusqu’au moment où le film s’est arrêté et mon cerveau s’est remis en marche.
Mais là, sans trop savoir pourquoi, rien à faire. Je suis resté au bord du truc. Après, quant à savoir si c’est le film qui était tellement plat que je n’ai pas pu y suspendre mon incrédulité ou si j’étais juste dans un sale état d’esprit, je ne sais pas trop.
Ouais non, c’est pas toi qui es en cause. Ce film est une daube. 🙂
Note que ce n’est pas mutuellement incompatible.
Déçu à mort ! dire que le film à coûter une fortune. Des amis m’avaient prévenu qu’il était bof mais je suis comme même aller le voir au ciné. Je me méfie des films ou il y a de trop grosse com comme pour “Starwars le retour de la force”.
Hello et bienvenue !
De mon point de vue, ce n’est parce qu’un film coûte une blinde ou qu’il est promu comme un parfum en décembre que c’est forcément une bouse. Ou un truc génial, d’ailleurs. Les films de l’univers cinématique Marvel m’ont en général bien plus, malgré leur marketing façon frappe orbitale.