Bon, j’avoue: la principale raison que j’ai eue de voir Sur la piste du Marsupilami, c’est Alain Chabat. Cela dit, je ne regrette pas vraiment: même si ce n’est pas au même niveau que le bluffant Mission Cléopâtre, ce film prouve une fois de plus que l’animal (Chabat, donc, pas le marsu) est un grand fan de ciné et de BD.

On y suit donc un journaliste d’investigation sur le retour plus diva que compétent (Chabat en personne), lancé dans la jungle de Palombie avec pour mission de rapporter un scoop, sinon c’est la porte.

Il y croise, dans l’ordre mais en pagaille, un dictateur fan d’une certaine chanteuse québecoise, un vétérinaire un brin escroc (à moins que ce ne soit le contraire), la légendaire tribu des Payas et leur prophétie, un botaniste que la peur de la mort a rendu un brin mégalo, et bien entendu une bestiole avec une très, très longue queue.

Sur la piste du Marsupilami sent bien le film “tous publics”: la violence y être très cartoonesque (personne ne meurt), il y a des enfants et des animaux mignons et presque pas de gros mots. C’est plutôt gentillet, mais il y a malgré tout des moments de pur génie dans le gag visuel (la première rencontre avec les Payas, par exemple). Je reste un peu sceptique quand à la bestiole animée, qui est certes mignonne, mais trop artificielle.

Par certains côtés, c’est très fidèle aux bandes dessinées de Franquin sur le marsupilami, ou celles se déroulant en Palombie; il y a d’ailleurs un clin d’œil assez appuyé au génial créateur dans le film. Ce n’est d’ailleurs pas le seul clin d’œil, comme le lama nommé Ganja (après l’âne Cannabis).

Une critique de Télérama, au dos de la jaquette du DVD, résume assez bien le film et mon opinion sur celui-ci: “J’avoue, j’ai ri.” Je ne suis pas entièrement convaincu par l’ensemble, mais on doit laisser ça à Chabat: il sait manier l’humour (certaines de ses ellipses comiques sont de pures merveilles).

Je vous recommande donc ce film pour rire un coup, surtout pour les sales natalistes entre vous, qui pourrez inviter vos monstres au visionnage sans risquer le traumatisme. Tant qu’à faire, suivez le générique jusqu’à la fin, pour les petites saynètes qui l’émaillent et pour les quelques gags glissés dans les crédits.

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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