Ah, The Expendables 2! Enfin un film qui allie beauté éthérée des images et puissantes allégories de la condition humaine, qui… Ouais, bon: c’est pas la peine, on n’y croit pas une seconde! Par contre, si je dis “testostérone, explosions, gerbes de sang, plus d’explosions, répliques qui tuent, fusillade et encore plus d’explosion”, déjà plus.

Attention, je spolie un peu par la suite, mais si vous allez voir ce film pour le scénario, c’est bien fait pour vous!

En fait, c’est assez simple: comme pour le premier, la liste des acteurs tient lieu de script: Sylvester Stallone, Jason Statham, Jet Li, Dolph Lundgren, Arnold Schwarzenegger, Bruce Willis, Randy Couture, Terry Crews – plus, pour faire bonne mesure, Jean-Claude Van Damme qui joue un méchant qui (ça ne s’invente pas) s’appelle Vilain et Chuck Norris en justicier solitaire.

Après, c’est une série de clichés qui s’enquillent avec plus ou moins de bonheur: la mission prégénérique, badass au possible, suivi de la mission pépère qui tourne mal, et enfin la traque du méchant et la vengeance finale, une fusillade d’anthologie dans un aéroport bosno-moldave (ou quelque chose d’approchant).

On a droit bien entendu à quelques scènes qui fleurent bon le passage obligé: le petit jeune qui veut raccrocher (et qui meurt dans le quart d’heure suivant), la fille (Yu Nan) qui s’intègre dans le groupe, la séquence d’introspection du gentil en chef, le sauvetage du village menacé par les séides du méchant et enfin le face à face final, mano a mano, entre gentil et méchant.

On notera au passage qu’hormis Stallone, Jason Statham a droit à de très impressionnantes chorégraphies de combat (ainsi que Jet Li, mais il disparaît avant même le générique). Schwarzenegger et Willis ne se contentent pas cette fois-ci de faire de la figuration et cartonnent du sbire comme tout le monde.

Ce qu’il y a de bien avec un tel film, c’est qu’on sait où ça va aller, il n’y a pas beaucoup de surprises, sinon des scènes actions (souvent brutales; je ne crois pas que le premier avait tant de gerbes de sang) et des répliques auto-référentes (Schwarzie qui dit au moins trois fois “I’ll be back”). C’est une sorte d’exercice zen: on en sort la tête vidée et avec un sentiment de plénitude.

Je ne résiste pas à vous mettre l’image promotionnelle en grand, parce que LOL quoi.

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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