Vous vous attendiez à quoi? Bien sûr que je suis allé voir The Hobbit, sous-titré “An Unexpected Journey”, ce premier film de la nouvelle trilogie signée par Peter Jackson d’après l’œuvre de Tolkien! Soyons clair: les mots clés sont “d’après” et ceux qui y vont pour voir une adaptation fidèle vont forcément être déçus.

À mon avis, il faut surtout y voir une prequel de The Lord of the Rings – ce qui est d’ailleurs un peu le cas, mais ici, Jackson et ses scénaristes font des efforts spectaculaires pour raccrocher les wagons et assurer une continuité aux deux œuvres.

Du coup, on voir apparaître plein de personnages qui, en théorie, n’ont rien à faire là et des grandes explications historico-légendaires qui servent à recadrer l’histoire dans son contexte plus général. C’est un choix et, personnellement, je le trouve plutôt convainquant.

Bien sûr, même les meilleurs scénaristes du monde ne peuvent pas tout faire et on a droit à des bizarreries – ou, plus précisément, des collisions stylistiques un peu bizarres, qui donnent des passages épico-tragiques qui côtoient des moments de pur burlesque ou des Orques particulièrement terrifiants cohabitant (sur l’écran) avec des Trolls des montagnes parlant avec l’accent cockney.

C’est un peu le bouquin original qui veut ça. Et si c’est un peu gênant au regard des efforts de cohérence apportés ailleurs, ça reste bienvenu pour alléger quelque peu le ton du film – et sa longueur de presque trois heures. Les rôlistes reconnaîtront aussi quelques scènes typiquement donjonesques, comme le partage du trésor des Trolls et l’identification des objets magiques.

Les personnages sont bien campés, avec une mention spéciale à Martin Freeman (Watson dans la série télé Sherlock, mais aussi Arthur Dent dans The Hitch-hiker’s Guide to the Galaxy), qui incarne un Bilbo juste parfait. Bon, je vous avouerais que les treize Nains sont quasiment impossible à distinguer les uns des autres, à part quelques-uns.

Donc, pour moi, ce premier The Hobbit est un film très sympathique, dans la lignée du Lord of the Rings avec des côtés nettement plus légers, ce qui n’est pas fait pour me déplaire. Un peu long, certes, mais si Jackson savait faire court, ça se saurait…

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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