Une génération après le “Step Day”, qui a vu une infinité de Terres parallèles s’ouvrir à l’humanité, Joshua Valienté repart à l’aventure pour The Long War, deuxième tome de cette saga signée par Terry Pratchett et Stephen Baxter, qui devrait en compter cinq au total (à l’heure où vous lirez ces lignes, le troisième, The Long Mars, sera peut-être déjà paru).

Sans vouloir trop révéler, la “longue guerre” dont il est question dans le titre, c’est la tentative des gouvernements terriens centraux, USA en tête, de vouloir reprendre le contrôle des colonies rebelles les plus lointaines dans l’enchaînement des mondes parallèles. Seulement, avec la technologie de “marche” entre les dimensions, rien n’est simple.

Parallèlement, Joshua, Sally, le lieutenant Janssen et Lobsang partent à la recherche des trolls, ce peuple humanoïde si particulier, qui semble fuir les mauvais traitements des humains et menace l’équilibre de la Longue Terre. En chemin, ils rencontrent d’autres espèces humanoïdes évoluées.

Paradoxalement, si ce deuxième tome renforce l’impression mitigée que j’avais eue après le premier – très jolie construction d’univers, mais faible action – il se dégage de l’ensemble une impression bien plus positive. Si la tendance ce confirme, j’ai l’impression que la saga de la Longue Terre, prise dans son ensemble, sera bien plus que la somme de ses parties.

Mais la force de The Long War, ça reste ce concept si particulier de la Longue Terre et, dans cet ouvrage, les auteurs poussent très loin leur réflexion sur les implications à moyen terme (à peu près une génération, dans le cas présent) d’une telle découverte.

On sent qu’il y a de la réflexion là derrière et c’est un exemple que devraient étudier ceux qui cherchent à introduire des éléments fantastiques (au sens large du terme) dans un univers contemporain (pas seulement, d’ailleurs). Pour les rôlistes, c’est là un terrain de jeu original et fascinant.

Faut-il lire cette série? Oui et non: oui si on est fan du genre ou des auteurs, non si on a peur de se retrouver frustré par une intrigue qui peine à se développer et qui n’en est pas encore à la moitié. Soyons clair: c’est quand même un très bon bouquin et je ne me suis pas vraiment ennuyé en le lisant, mais il pêche un peu niveau rythme et trame.

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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