Bon, ben je suis bien embêté: j’ai fini le quatrième tome de The Secret World Chronicle, intitulé Collision. C’est embêtant, parce que ce tome est paru il y a un an et il y a peu de chance de voir le prochain avant un moment. Et si ce quatrième tome ne se termine pas sur un cliffhanger, c’est pas loin quand même.
Résumé des épisodes précédents: The Secret World Chronicle, c’est une série de podcasts, devenus romans-feuilletons, basée sur des parties de City of Heroes jouées par Mercedes Lackey et ses amis auteurs; l’ouvrage est co-signé par Cody Martin, Dennis Lee et Veronica Giguerre.
La trame générale met face à face des équipes de super-héros et une civilisation de Nazis de l’espace. Oui, je simplifie; en vrai, c’est un peu moins moisi.
Lorsque ce troisième tome commence, la question principale est de comprendre ce qui est arrivé à un des héros, censé être sur le point de mourir, et sa compagne, qui se trouve être un ange – ou peu s’en faut. Surtout que le sieur Dominic Verdigris, ancien multimilliardaire passé à la clandestinité depuis ses malversations, n’a pas abandonné l’idée de mettre la main sur la créature céleste.
Mais le cœur de ce tome, c’est le colossal chapitre – plus d’un quart du bouquin à lui tout seul – qui détaille l’assaut sur Ultima Thule, la base secrète des Nazis de l’Espace. C’est de la grosse baston, ça madame! Et comme d’habitude, ça ne fait pas semblant: il y a pas mal de dégâts parmi les héros, des surprises, des insultes en français, des retournements et un deus ex machina quelque peu prévisible quand même.
Par contre, la grosse trahison finale qui tache, elle n’était pas vraiment prévue. Ouch. D’où ma frustration: il va falloir attendre avant d’avoir la suite.
Il n’y a pas à tortiller: The Secret World Chronicle est une série qui ne fait pas dans le détail ni dans le subtil. On est dans une tradition de feuilletonistes où, sans aller jusqu’à la profusion de cliffhangers, tout est fait pour accrocher le lecteur et lui donner envie de revenir pour le prochaine épisode.
L’ensemble pourrait paraître un peu exagéré, mais, d’une part, on est dans un contexte de super-héros, donc l’exagération fait partie des paramètres de départ et, d’autre part, la narration s’efforce de donner un visage humain aux personnages. L’histoire reste crédible, souvent même au ras du sol.
Il n’y a guère que sur le plan international que la série pêche un peu; l’histoire reste le plus souvent cantonné à l’Amérique du Nord et, plus particulièrement, Atlanta – siège de l’organisation principale des super-héros. Ce n’est que lors de l’attaque sur Ultima Thule que les autres nations commencent – timidement – à apparaître.
C’est somme toute assez mineur, comme critique. Le fait que j’ai lu les trois derniers volumes de la série en un peu plus d’un mois – à près de six cents pages par volume – est un signe que l’histoire est prenante et le style est plaisant. Et, quand on est rôliste, c’est une mine d’idées et d’inspiration pour une campagne à grand spectacle.
Je suppose que, beaucoup de lecteurs francophones, son principal défaut est de n’exister qu’en anglais – qui plus est, seulement en numérique, car les volumes imprimés sont épuisés. Mais ça vaut le coup de s’y intéresser.
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