The Tangent: A Spark in the Aether

The Tangent a pendant longtemps été un groupe enthousiasmant, mais, ces derniers temps, je le trouve surtout frustrant. Illustration par A Spark in the Aether, son nouvel album, qui, après un Le Sacre du Travail plutôt sympa, retombe dans ses travers auto-référents.

The Tangent est un groupe très méta: il faut du rock progressif qui parle de rock progressif. Et de musique en général. Dans le cas présent, A Spark in the Aether a été conçu explicitement comme une suite à The Music That Died Alone, le premier album du groupe, qui parlait déjà de rock progressif.

Six pistes, près d’une heure – sans compter le morceau-bonus, aussi anecdotique soit-il – pas de doute: question format, c’est bien du rock progressif. Musicalement, c’est autre chose. Certes, il y a les morceaux “classique Tangent”, comme “Codpieces and Capes”, les bluettes à la flûte traversière qui sentent bon le patchouli, comme “Clearing the Attic”. Et il y a le funk.

Fondamentalement, mon gros souci est que je n’aime pas le funk: or, la bande d’Andy Tillison a eu envie de faire de cet album une sorte de road-movie totalement décalé dans l’Amérique des années 1970 – une Amérique fantasmée par des Européens gavés de films et de séries télé – et avec une bande-son qui évoque plus le disco que le prog.

Du coup, on a un gros “The Celluloid Road” de plus de vingt minutes, avec des guitares qui font chicka-bow et de la rythmique funky. Et un Alias qui s’ennuie ferme. Du coup, je n’accroche donc pas à une bonne moitié de l’album. Oh, certes, il y a de très belles choses dans A Spark in the Aether, je reste méchamment sur ma faim.

J’ai l’impression qu’un album sur deux, The Tangent nous fait son gros trip nostalgique. C’est peut-être sa marque de fabrique, mais après huit albums, je commence sérieusement à me demander si le groupe a encore quelque chose de pertinent à dire.

Pour soutenir Blog à part / Erdorin:

Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).

Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay ou sur uTip. Je suis également présent sur Patreon et sur KissKissBankBank pour des soutiens sur la longue durée.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.