Nouvelle rubrique pour ce blog: le “Cabinet des curiosités” sera pour moi l’occasion d’aller piocher dans mes vieilleries (surtout musicales), pour aller y pêcher des joyaux dont personne d’autre que moi n’a sans doute jamais entendu parler.
Je commence donc avec “Songs for Insects”, le fort bien nommé premier album de Thought Industry, datant de 1992. Bien nommé, parce qu’on peut douter que ce mélange improbable de heavy-metal façon Fates Warning première époque, de tech-metal et de rock progressif ait été réellement conçu pour des humains.
On peut aisément comparer “Songs for Insects” avec “A Sceptic’s Universe”, de Spiral Architect. À une différence près: Thought Industry prend son temps, multiplie les ambiances, déconstruit systématiquement ses morceaux au point où des hystéries punks cohabitent avec des balades atmosphériques.
“Songs for Insects” propose quelque chose qui s’apparente à un voyage dans la tête d’un schizophrène, une alternance de subtilité et de brutalité similaire au “Death’s Design” de Diabolical Masquerade. La deuxième moitié de l’album est probablement plus réussie que la première et le dernier morceau, Bearing an Hourglass est une expérience dont on ne sort pas forcément intact.
Malgré une production approximative, “Songs for Insects” est un petit monument (non-euclidien) pour les amateurs de métal progressif ou extrême — pas forcément à la portée de toutes les oreilles et de toutes les santés mentales, mais quand on fait partie de l’Élite, on ne s’arrête pas à ce genre de détail.
On peut écouter quelques extraits ou voir une vidéo live (mais pourrie) de l’énormissime The Chalice Vermillion sur YouTube.
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J’ai dû désactiver le lien vers la page MySpace, qui a disparu depuis (et qui n’était pas officielle, d’ailleurs).
Ce groupe est hélas en train de glisser doucement vers l’obscurité finale.