Tsunami sur le Léman

C’est le genre d’histoire invraisemblable à laquelle je n’aurais jamais cru si je n’en avais pas vu mention dans le livre d’un historien on ne peut plus sérieux (Charles Bonnet, ancien archéologue cantonal de Genève): l’effondrement d’une montagne en Valais qui provoqua un raz-de-marée sur le Lac Léman en 563.

J’ai donc été surpris de voir ce matin, dans la Tribune de Genève – quotidien plus habitué à parler d’accidents de la route et de mendiants agressifs – un article sur de nouveaux travaux qui mettent en lumière un déroulement plus que probable de cette catastrophe. Ce qui m’amuse, c’est que la catastrophe semble avoir pris naissance non loin du lieu d’origine de ma famille, dans la montagne du Grammont.

L’autre fait intéressant est que ces récentes découvertes vont pouvoir résoudre le dilemme posé par les sources contradictoires qui parlent de l’événement.

(Image: vue du Lac Léman pendant l’effondrement du Tauredunum, montrant le nombre de minutes et la hauteur de la vague, par Prioryman, via Wikimédia Commons.)

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7 réflexions au sujet de “Tsunami sur le Léman”

  1. Oh, très intéressant. J’ignorais totalement cet événement.

    Cependant, en bon géographe, je me dois de lancer une polémique pareille à “presser la gâchette”. Le terme Tsunami est très surfait et ne devrait (à la limite) s’utiliser que dans le contexte d’une vague créée par un séisme en eaux profondes. C’est malheureux pour les répétitions dans le texte, mais toutes les disciplines souffrent de ce petit défaut.

    MJ, à votre service

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    • On va dire que le Léman est suffisamment profond pour que ça puisse se dire.

      Et puis “tsunami”, c’est japonais, donc c’est tendance. On parle de la Tribune de Genève, là; c’est un peu comme “24 Heures”, mais en plus honteux.

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      • Oui oui, à trois kilomètres près, on va pas chipoter après tout, la différence n’est que de 1000%.

        Il te manque juste un argument de mauvaise foi concernant
        le tremblement de terre manquant et ce sera parfait.

        MJ, toujours à votre service

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        • Si tu ne définis pas non plus ce que sont des “eaux profondes”, on ne s’en sortira pas.

          Et puis cette montagne n’est pas tombée toute seule.

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          • Je reconnais volontiers que c’est une grosse entreprise.

            Mais bon, on est géographe ou on ne l’est pas, or les médias nous balancent du Tsunami à toutes les sauces, c’est un peu blasant, car c’est quand même un machin hyper spécifique. Et puis, pour ceux qui aiment les langues étrangères (eyldar inside) le mot Raz est nordique, ce qui est déjà pas mal exotique.

            Reprenons donc :
            C’est vrai, cette montagne n’est pas tombée toute seule. Pour bien, il aurait fallu qu’elle fasse déjà partie du plancher océanique et qu’elle tombe toute seule, créant un appel d’eau qui génèrerait l’oscillation permettant, plusieurs heures et kilomètres plus loin de déferler sous la forme d’une lame d’eau titanesque que les Japonais n’appelleraient non pas Gozilla, mais Tsunami.

            MJ, la même occupation que précédemment

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